Avatar, c'est dix fois le PIB des îles Tuvalu !

Ce soir, à l'heure où j'écris ces quelques lignes,
et tandis que, un siècle auparavant, la première guerre mondiale commençait avec la complicité des socialistes d'Union Sacrée,
j'ai vécu un drame moi aussi.


Sur le programme téloche, j'avais le oich entre Camping et Avatar.
Dilemme. (il faudra d'ailleurs qu'on m'explique pourquoi, dans un nom commun, le "e" de "dilemme" se prononce "è" et non "a" comme tout "e" devant deux "m". Quelle différence avec les "e" des adverbes ? La onzième personne à m'envoyer la bonne réponse par message privé recevra un pot de colle blanche de marque "Cléopâtre" pour la sniffer comme quand il était petit ).


Je choisis Camping... et je vais vous dire pourquoi en quelques points très clairs.


J'ai le regret de vous signifier (ou de me signifier à moi-même) que Avatar m'aura fait dormir alors que Camping, j'ai trouvé ça suffisamment affligeant pour être maintenu en éveil.


Je préfère un film où je ne pionce pas car rien n'est plus terrible pour l'art et les artistes.
Même l'état d'indifférence est un cran au-dessus à l'état d'inconscience.


D'ailleurs... Qu'y a-t-il en dessous du sommeil ?


...


(je ne peux décemment pas finir cette critique sur cette question ou mon lecteur va me fuir...)


...


Comme dans un livre dont tu es le héros, pour continuer cette critique, tu dois choisir la bonne issue, faire le bon choix :


Réponse A/ Avatar c'est plus moche qu'un film d'Otoniente
Réponse B/ Communisme
Réponse C/ Camping est un chef d'oeuvre incompris
Réponse D/ Obiwan Kenobi
...


Allez, réfléchis un peu, c'est facile !


...
Vous l'aurez compris, Camping est un chef d'oeuvre incompris car il est porteur d'un message dont nous avons essentiellement besoin dans cette période où la population est résignée. Nous n'avons nul besoin de film guerrier, de film d'un peuple de koulaks bleutés qui défend ses "propres terres". Non.
Nous avons besoin, et Oteniente l'a compris, que nous avons besoin de film qui rassemble autour de valeurs collectives, des normes d'identité qui nous sont chères puisqu'elles sont populaires. Remarquez avec quelle facilité Camping s'adapte à n'importe quelle taille d'écran, que votre téléviseur fasse la longueur de ma bite fois le nombre Pi ou qu'il fasse la taille du nombre Pi fois la largeur de ma bite. Alors que... Avatar est un film de beaufs plein de fric qui ont besoin de la 3D pour se sentir supérieurs et donc dans un monde où Oteniente n'existe pas.


Et parce que Camping est populaire, fédérateur, il est forcément dans cette veine du communisme le plus démocratique. J'en veux pour preuve que tout le monde, même les personnes qui sont pourries de préjugés, tout le monde l'a vu. Et donc il y a une relative hypocrisie de certains face à ce type d'oeuvre. Camping occupe une position phare dans notre culture communautaire et indéfiniment plus terrienne que le mystique, coûteux et moche film d'un Cameron. On a dit que Dubosc et Oteniente voulaient un film qui ne se moque pas des campeurs mais qui rassemble "les gens vrais". C'est une définition du populaire que je ne partage pas tout à fait mais, en effet, le film aurait pu être méprisant. Au lieu de ça, les "gens vrais" sont une compilation de mauvais goûts et de niaiseries. Je ne sais pas ce qui est le mieux.


Au moins Oteniente, avec le QI d'une Mimi Mathy qui claque des doigts pour réaliser nos voeux les plus chers (c'est-à-dire disparaître), notre bon cher Fabien ne fait pas du tort à l'économie socialisée qui ferait la victoire de tous les travailleurs !


http://www.youtube.com/watch?v=-rv1CTZSIU0

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le 10 nov. 2013

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