Sorti depuis quelques mois sur la plateforme Disney Plus pour les États-Unis, j’ai fini par prendre le temps de jeter un coup d’œil au dernier Pixar : Lightyear. Présenté dès les premières secondes comme étant le film dans l’univers de Toy Story qui aurait rendu Andy fan du personnage, la production démarre sur les chapeaux de roue et nous propose une aventure humaine formidable sur fond d’épopée spatiale aux codes rappelant les productions du genre des années 90. 

Le jouet du destin

Buzz est un Space Ranger. Après avoir débarqué sur une planète qu’ils devaient explorer aux côtés de sa collègue et amie Alisha et d’un bleu, pendant que tout l’équipage qui les accompagnait attendaient dans leur vaisseau, ils sont attaqués par les créatures hostiles de ce lieu inhospitalier. Dans une tentative de fuite désespérée, Buzz abîme accidentellement le vaisseau censé leur permettre de partir. Se reprochant le fait que tout le monde se retrouve bloqué sur ce caillou, il se porte volontaire pour faire les essais avec le cristal d’hyperespace qui devrait leur permettre de rentrer chez eux. Malheureusement, les choses ne se passent pas comme prévues et la mission de sauvetage qui ne devait être qu’une formalité tend à durer plus longtemps avec des conséquences temporelles plutôt fâcheuses…


Jouer avec le temps

Sans révolutionner le genre, Lightyear propose un récit de science-fiction classique mais efficace. Les personnages sont attachants et le rythme du récit, bien qu’un peu lent, permet de bien poser les tenants et aboutissants de l’intrigue. De plus, il sonne juste avec la problématique principale : le temps. 


Drôle, touchant et, bien que prévisible, intéressant, Lightyear est une production honnête qui propose un divertissement de qualité dans un contexte futuriste maîtrisé et accessible à tous. 


Pas de situation géopolitique complexe, juste l’histoire d’un Space Ranger qui tente de réparer son erreur au risque de tout sacrifier. Ce qui est loin d’être un défaut. Le film décide d’emprunter une voie qui tourne sa réflexion plus sur le fait que Buzz a besoin de prendre un peu de recul sur ses actions et d’apprendre à faire un peu plus confiance aux autres et à ses émotions.


Une histoire de jouets

L’esthétique qui essaie au mieux de reproduire les codes visuels et le type de mécaniques que l’on pouvait retrouver dans les films du genre des années 90 remplit le cahier des charges. 


Certains environnements et effets d’ombres et de lumières sont sublimes et permettent de jouir de certains plans à la photographie somptueuse. Sans proposer énormément de variété dans son décorum, ce qui nous est montré nous permet de profiter de différentes ambiances en accord avec ce que le film veut nous raconter. 


La musique accompagne les scènes avec justesse et le travail sur les bruitages permet aisément de rendre l’univers crédible. 


Coups de cœur de la bande-son : Avec des musiques tantôt épiques, tantôt mélancoliques, Lightyear propose des ambiances musicales qui, à la fois, éveille notre esprit d’aventure - avec le très énergique Lightyear décliné en plusieurs versions tout au long du film ou encore les haletants Blown On Course ou A Good Day to Not Die - ou distille une certaine douceur laconique avec des morceaux comme The Lone Space Ranger. Michael Giacchino, compositeur très prolifique qui signe cette bande originale, a travaillé sur des OST comme celles de Lost, The Incredibles, Dawn et War of the Planet of the Apes, Inside Out ou encore The Batman (2022).


Ce n’est pas un jeu : Lightyear est une production honnête et qui se laisse regarder avec un plaisir certain. Sans pour autant faire partie des cadors du studio Pixar, il est loin d’être la purge que certaines personnes de la Toile nous présentent bruyamment. Les valeurs véhiculées sont bonnes, les personnages convaincants et l’univers est visuellement très attrayant. Proposant un divertissement de science-fiction à l’écriture simple et où l’émotion prime, Lightyear est une œuvre sympathique qui mérite qu’on lui accorde les quelques heures de son visionnage. 

Roxassanctuary
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le 5 oct. 2022

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Roxassanctuary

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