
Il est dommage qu'après deux ans d'absence dans les salles, nous ayant privés de Soul, Luca ou Alerte rouge, le retour de Pixar se fasse par un film très faible, je dirais même le pire de leur carrière à ce jour.
Déjà, le concept part sur quelque chose qui m'horripile de plus en plus : faire des origin stories sur des personnages alors que ça n'était pas nécessaire, à savoir raconter l'origine du jouet Buzz l'éclair, un pilote spatial qui portait le même nom, et qui va affronter l'empereur Zurg.
De plus, le personnage n'est pas montré comme quelqu'un de sympathique, à la fois obtus et méprisant quasiment son équipage improvisé, des bras cassés, mais quand même. Alors, le film veut parfois raconter autre chose, notamment l'héritage de Izzy Hawthorne vis-à-vis de sa grand-mère, qui fut la coéquipière de Buzz. Mais tout ça est d'un tarte, notamment les deux autres personnes du groupe, dont l'un est obsédé par le fait que sa tenue cache un stylo : super ! Heureusement qu'il y a un personnage secondaire assez amusant ; SOX, le chat mécanique que va avoir Buzz, à la fois intelligent, bourré de gadgets et qui se comporte parfois comme un matou.
Alors oui, c'est très beau visuellement parlant, les références à la S.F. pullulent à l'image de 2001 ou de Star Wars, mais quand le scénario est aussi mince, en plus incohérent par rapport à la mythologie de Toy Story (en particulier sur l'origine de Zurg), c'est vraiment que le film n'a rien à dire, et il le fait très bien de ce point de vue-là.
Comme il semble impossible de faire un nouveau volet de Toy Story, Buzz l'éclair montre la part de fainéantise qui se cache chez Pixar, en espérant qu'on n'ait pas un film sur les origines de Woody, La bergère ou de Monsieur Patate, tant qu'à faire !