
Alors je rappelle que bien qu'ayant vu Toy Story 1, 2 et 4 mais pas la série Buzz L'Éclair (sauf peut-être 2 ou 3 épisodes et Le Film d'animation de l'an 2000), je n'ai donc pas eu beaucoup d'attentes.
Pour autant, je croyais que ce serait un film semi-réaliste d'exploration spatiale et que Zurg serait un astronaute de Star Command devenu fou. Et bien, je n'ai pas tout à fait tort à ce sujet mais je ne vais pas trop spoiler tout de suite, j'ai été plutôt agréablement surpris.
Je vais aussi laisser un petit message aux snowflakes de droite qui chouinent encore sur le couple lesbien, le "wokisme" ou la diversité :
- ça dure moins d'une minute, ils n'en font pas "des caisses" ni de la "propagande" comme certains diraient,
- si vous étiez vraiment des fans de Buzz L'Éclair ou au moins de son film de l'an 2000, je rappelle que son univers se passe aux 39e-40e siècle dans le futur et n'est pas le notre.
- Dans le film de 2000 et la série animée, Buzz fait alliance avec un robot, un gros alien et une meuf bleue. Donc encore plus diversifié que dans ce film.
Ici, il ne s'allie qu'à un chat robot et des humains : une petite vieille, un grand mince et Izzy (la fille du couple lesbien en question, et non elle n'est pas adoptée et pour le reste on s'en fiche du comment elle est venue au monde, seul compte ses bonnes actions et sa façon d'aider notre cher Buzz L'Éclair).
Notre Buzz L'Éclair est ici plus à l'image de son modèle Buzz Aldrin : il est humain, pas parfait et a des instants de doutes et de chagrin. Mais comme le Buzz qu'on connaît, il se la joue parfois solo mais veut vraiment sauver tout le monde.
Il y a d'ailleurs une certaine réflexion sur le fait de vouloir sauver les gens :
En gros, Buzz a foiré le départ d'un vaisseau suite à une mission secrète sur une planète inconnue, obligeant des colons à s'installer sur un lieu hostile. Buzz essaye alors de maîtriser à lui tout seul le voyage interstellaire, mais à chaque fois qu'il le fait, plusieurs années se passent pour les autres mais que quelques minutes pour lui comme dans Interstellar. Il finit par tomber dans un futur où les colons se sont fait à la situation et ne veulent plus rentrer sur leur planète d'origine. Buzz essaye alors de remonter le temps grâce à un cristal artificiel spécial pour la propulsion interstellaire, mais il tombe sur Zurg. Ici, notre Empereur du mal n'est autre que ... Buzz lui-même mais vieillard d'un autre univers où il cherche encore à remonter le temps ... quitte à détruire la réalité d'Izzy et ses compagnons. Buzz jeune comprend alors qu'il s'est fourvoyer et que revenir dans le temps effacerait la vie d'Izzy et même des descendants des colons qu'il avait lui-même juré de protéger. Le côté utilitariste n'a donc pas lieu d'être contrairement à ce que pense Buzz vieux. Buzz jeune est donc bien L'Éclair distinct du Buzz Vieux, donc de Zurg l'Empereur du Mal et ils le disent et le savent.
Pas aujourd'hui, Zurg !
Sinon, les seuls défauts que je donnerais à ce film sont :
Pour autant, on a bien de la bonne SF, de la bonne réflexion nuancée, de l'humour, du drame tire-larmes et de l'action dignes d'un Ranger de l'Espace et les références dans Toy Story sont bien usées correctement que ce soit :
Star Command, vous me recevez ?
"Pas aujourd'hui, Zurg !
et surtout :
Vers l'infini et au-delà
Phrase qui prend encore plus de sens quand on voit la relation entre Buzz, Alisha Awthorne et sa petite-fille Izzy. Ce Buzz est donc non seulement bien digne de "notre" Ranger de l'Espace et bien un Starman.