Dans une volonté de démystifier les plus grand personnages de leurs franchises, allant de Han Solo avec son propre film jusqu'à Jack Sparrow et sa séquence jeunesse dans Pirate des Caraïbes 5, Disney daigne enfin ouvrir les vannes des salles obscures pour un métrage Pixar.
En effet, après une attente bien longue, ce n'est donc pas le touchant Soul, le lumineux Luca ou même l'explosif Alerte Rouge qui auront eu droit, à ce qui est désormais devenu un "honneur", de sortir en salle... mais bien Buzz L'éclair.
Un film d'animation mettant donc en scène le jouet éponyme, avec pour objectif premier de faire rêver ceux qui auront grandi avec Toy Story comme ceux découvrant le personnage. Une accessibilité à tout public qui se voit malheureusement confirmé par un scénario prévisible de bout en bout, sans folie aucune, si ce n'est cependant celle de traiter le sujet complexe du voyage dans le temps par le biais de la vitesse de la lumière.
Les personnages qui accompagnent Buzz dans son aventure n'offriront aucune surprise dans leur agissement et leur comportement, et il faudra davantage compter sur l'esthétique pour voyager dans les étoiles. Une 3D que Pixar maîtrise de mieux en mieux, avec de somptueux jeux de lumière, mais qui étonnamment n'arrive pas au niveau de Toy Story 4, qui frôlait le photo-réalisme.
Il y a aussi cet appel à l'enfant qui sommeille en nous que le film tient à tout prix à ramener, mais qui, pour ma part, aura peiné à se réveiller.
Buzz L'éclair, avec sa promesse de nous emmener au-delà des étoiles, ne parviendra ici qu'à nous offrir un film d'animation sans cette énergie créatrice à laquelle Pixar nous a pourtant si souvent habitué.
Démystifier les héros et leur offrir des origines n'est peut-être finalement pas une si bonne idée, car après tout : ce que l'on aime chez les héros, c'est aussi la part de mystère qui entoure leur épopées lointaines.