Ce film est maîtrisé, stylisé, sophistiqué...
Croisée cette histoire de violence avec les sketchs dignent d'un artiste clown est d'une originalité sans conteste.
Tout est montré de manière crue, ou encore de manière décalée avec pour exemple ces scènes de "grand théâtre" pour montrer une prise d'otage mettant en avant la violence par la comédie mais qui distillent un certain malaise entre la description de Bronson et son côté artistique déployé.
Malgré qu'il n'apparaît pas de jugement que ce soit sur le personnage ou sur le système judiciaire, le metteur en scène, nous livre une description qui réussi seulement à nous rendre complètement hermétiques. Les choix visuels qui contribuent à l’isolement, finiront définitivement par oppresser.
Je suis très mitigée, car je n'ai pas su reconnaître l'art du cinéma malgré un travail de toute évidence, réussi.
Il apparait chez Tom Hardy, une tendance à l'exagération qui ici, trouve un certain écho.
Nicolas Winding Refn avec "Only god forgives" sème de manière presque identique la violence contenue et sans concession, accentuant le "théâtrale" et la folie de ces protagonistes.
Contrairement à "Drive", où on trouve également la maîtrise pour filmer les visages au plus près et les sentiments, et pour se diriger ensuite sur un rythme plus violent, était plus "soft" avec des changements de rythme dans la narration, qui permettaient de reprendre son souffle...
ce qui est difficile ici avec Bronson.