J'avais bien aimé Sacha Baron Cohen dans son dernier film avec The Dictator où l'on retrouvait déjà Larry Charles derrière la caméra. L'humour était bien dosé, dans le politiquement incorrect tout en trouvant des limites à ne parfois pas dépasser. The Dictator n'était pas parfait mais était amusant. Borat, lui, est parfois amusant, mais souvent ennuyant et grossier.
Construit à la manière d'un documentaire, le film joue évidemment sur les gros clichés américains mais aussi sur la manière dont les USA voient le monde extérieur. C'est pas forcément glorieux. Le film permet surtout de se moquer de certaines valeurs puritaines bien américaines, de voir Cohen se balader à poil, déroger aux bonnes manières et de faire surtout n'importe quoi. Un n'importe quoi assez construit puisque notre bonhomme débarque aux USA, quelques blagues, petit road-trip, de nouveau n'importe quoi, etc. Le schéma est constamment le même. Et heureusement que le film est court car on s'ennuierait assez vite.
Le but du film est pour le personnage de Borat de rencontrer Pamela Anderson dont il est tombé éperdument amoureux. Quelques gags bien sentis, de l'humour bien noir contre les Juifs, preuve quand même que le personnage est capable d'auto-dérision et c'est à peu près tout.
Pour le reste, l'oeuvre sombre très souvent dans un humour gras, pipi, caca, cul qui est bien trop lourd que pour amuser la galerie. Outre le concept répétitif donc, le film n'amuse pas autant que son cadet, The Dictator. Et puis surtout, ce côté faux documentaire m'a franchement agacé en fait. Cette mode, qui disparait heureusement un petit peu, devenait franchement lassante.
Cohen possède un certain sens de l'humour qu'il doit surtout apprendre à contenir. C'est quand il est un rien plus dans la retenue que le bonhomme en devient drôle.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Vus en 2014