Entre xanax et vodka martini, Jasmine, femme embourgeoisée et névrosée ressasse son passé reluisant et ses échecs cuisants. S'accrochant à ses valises vuitton et ses tailleurs Dior comme à des bouées de sauvetage, les dernières reliques reluisantes et qui prennent toute leur insignifiance dans le monde "normal"


vélléitées de se construire par elle même, cette femme


sur le mode du flashback, Woody Allen relate la dérive du couple Hal / Jasmine


Cate Blanchett excelle dans ce rôle de femme snob emprisonnée par son étiquette à laquelle elle tient tant.
Elle est tour à tour pathétique et attendrissante, souvent exaspérante et


Jasmine débarque comme un véritable ovni dans cette "réalité prolétarienne" qui l'asphyxie. Elle suffoque trop souvent, écrasée par le mensonge
juge implacable de sa vie et celle des autres.
Sa soeur Ginger bienveillante et simple souffre d'un complexe d'infériorité entretenu par une soeur qui n'a de cesse de la juger d'un ton hautain sur ses choix de vie (son appart, ses amants/maris/conjoints, ...) alors qu'elle est à la dérive.
Ginger le dit elle même "quand Jasmine n

Orcelia_Jane
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le 13 oct. 2018

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