Je crois bien que ce film est un des films les plus tristes, pessimistes, les plus désespérés, désenchantés de Woody Allen. Et pourtant on y rit souvent. La transition entre la comédie un peu cruelle et le drame complet est assez inédit chez lui, je crois, et j'ai été très surpris de voir ça chez lui. La déchéance de Jasmine au fur et à mesure du film pourrait sembler être un acharnement très Lars Von Trier, mais on se rend compte au bout d'un moment qu'Allen n'accable pas tellement le personnage mais il jette juste un regard complètement pessimiste sur les gens en général...

Le dernier plan est tout simplement bouleversant. On y voit Cate Blanchett nous faire le même numéro qu'au début du film, où on souriait. Mais là on ne rigole plus. On est pétrifié. Allen est très fort, quand il veut.

Cate Blanchett est vraiment incroyable là dedans, à la frontière fine entre la parfaite connasse et la femme détruite terriblement émouvante. Dire qu'elle porte le film sur ses épaules c'est le moins qu'on puisse dire. Le reste du Casting est tout aussi savoureux . Sally Hawkins est charmante comme tout, dans un contrepoint , Alec Baldwin est égal à lui même, et tous les petits seconds rôles sont vraiment chouettes (Louis CK, Bobby Cannavale). Les dialogues sont parfaits. Après l'infâme To Rome with Love, ça fait plaisir de retrouver un bon Woody Allen. On se demande bien pourquoi son inspiration semble aussi aléatoire...

Par contre, petit détail, Monsieur Allen; si vous voulez faire un personnage de caissière de supermarché qui vit dans un cagibi et que vous voulez insister là dessus, évitez de la faire vivre dans un 4 pièces , certes vaguement bohème,, parce que ça donnerait l'impression que vous n'avez pas vraiment la moindre idée de ce qu'est la vie des gens simples :P
Benjicoq
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le 28 sept. 2013

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Benjicoq

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