Préférer la quantité à la qualité...quel dommage.
Woody Allen c'est un film par an. Depuis des décennies. Et justement dans cette dernière on ne pouvait que se plaindre de la redondance de ces films. Des sujets trop souvent proches, des tics de réalisations trop flagrants, des histoires similaires et des personnages qui se ressemblent.
Ne crachons pas sur ce réalisateur au talent certain qui n'a plus vraiment de preuves à faire. On lui connaît les très bon Vicky Cristina Barcelona et Match Point réalisé dans la dernière décennie mais ils sont bien les seuls.
Privilégier la quantité à la qualité est un choix bien regrettable.
Blue Jasmine c'est l'histoire d'une femme jouée par Cate Blanchett qui se retrouve fauchée après avoir été escroqué par son mari. De la très riche sphère New Yorkaise, elle retombe dans la vie simple à San Francisco, chez sa soeur. Deux femmes diamétralement opposées qui vont devoir se supporter et se soutenir tant bien que mal.
J'espérai un rebond, quelque chose de plus original, malheureusement Woody Allen retombe dans une platitude certaine. Ce qui sauve le film ? Cate Blanchett, indéniablement merveilleuse dans ce rôle de femme dépressive et névrosée. Elle est rayonnante et criante de vérité.
Comme toujours Allen nous sert les longs dialogues et les lentes scènes (parfois ennuyantes). On attend le rebond, on l'attend tout le film…pour finalement ne pas arriver.
On peut simplement trouver le thème différent. Plutôt que de favoriser l'humour et le bonheur de la demoiselle, il lui préfère le drame et la dépression.
Quelques détails sympathiques traduisent l'humour si fin du réalisateur, notamment Cate Blanchett, grande femme blonde et élégante qui rencontrent des hommes toujours plus petits qu'elle ce qui les rendrait presque ridicules. Lourds, trop entreprenants, l'un se hisse sur la pointe des pieds le temps d'un court plan, alors que l'autre est timide "parce qu'il se trouve trop petit".
Woody Allen lui même mesure 1,65m.
Petite bande son classique jazz comme toujours, ce n'est pas désagréable, tout comme les génériques qui n'ont pas beaucoup changé durant toute cette carrière. Et moutarde sur le hot dog : le doublage français est atrocement laid.
Bref, ce n'est pas aujourd'hui que Woody Allen nous régalera d'un chef d'oeuvre sortant de l'ordinaire.
Quel dommage.
Retournons voir "La rose pourpre du Caire".