
Blind, et c'est quoi et c'est nous.
Et ça ne touche pas à l'au-delà, et ça ne touche pas à l'invisible, mais ça touche notre peau, ça touche notre crâne.
L'appartement blanc pur ouvert sur la ville devient la prison de nos vies. Enfermé en elle-même. Il faut se laisser entrer dans un espace mental bien plus proche du notre qu'on pourrait le croire.
Et c'est de la magie qui entre à mesure. Des touches de magie qui sont loin de la science fiction, pour se coller au réel. La magie, là, comme ça, comme un contenu du quotidien. Vrai.
Ce corps dépossédé de son droit à la nudité. Elle ne voit plus, dépourvu de sens, elle ne sait comment réagir, comment interpeler le monde. Celui qui avance et s'éloigne d'elle vicieusement. Comment appréhender sa vie, qui avant même de devenir aveugle, l'échappait.
Il est sensé, en tant que spectateur, de s'introduire dans cette œuvre, se laisser guider dans un espace clos, qui laisse des points de fuite pour mieux montrer l'isolement. Notre isolement progressif, au sein d'un monde, au sein de notre monde qui se connecte aux multiples contacts humains.