La vie sans la vue
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L’écorce, les fissures, les noeuds du tronc, un berger allemand, ces supermarchés croisés en voiture, qui peut se souvenir de tout ? Quand on a le nerf optique atrophié, plus qu’à laisser le conjoint recourir à Google Earth, mais les chiens qui aboient derrière des vitrines n’y figurent pas. Le fétichisme de scène hardcore lasse le consommateur virtuel qu’il est devenu, il se rabat alors sur de la fraîcheur, des filles seules dans des lits naïfs, à la recherche de cette simplicité qui ferait oublier une lourde répétition de déviations standardisées. Spock est mort, maintenant, il faut choquer pour qu’on retienne votre nom. Elle ne voit plus rien, il faudra tout réapprendre, autrement, le passé posé comme une échasse sous ses souvenirs, pour avancer différemment.
Créée
le 20 avr. 2015
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