Un bel emballage qui cache un vide

Quelques décennies plus tard, voilà que le cinéma américain décide de nous sortir une suite au "Blade Runner" de Ridley Scott qui a su se faire une place confortable dans l'histoire de la science-fiction.

Est-ce une bonne idée ou une mauvaise ? Après tout, nous disposons désormais d'outils numériques permettant des effets spéciaux qui ne pouvaient même pas être imaginés à l'époque. Il est vrai que c'est le point fort de ce "Blade Runner 2049" : l'aspect visuel est grandiose. Il a d'ailleurs été nommé pour cela aux Oscars.
Ce film a une identité visuelle forte : beaucoup de bleu-gris, de marron et parfois des touches de couleur pour faire contraste (un hologramme géant de femmes rose vif aux cheveux bleus par exemple).

De même, le réalisateur a parfois composé des plans d'une beauté dingue bien que l'on sache que la plupart ont été créés de toute pièce. Je pense notamment à une des ultimes scènes, dans la neige. Simple mais efficace.

Cependant, si l'enrobage est beau, le contenu est un peu plus vide. Vide, c'est peut-être un peu fort comme mot mais disons que les scénaristes ne se sont pas foulés pour nous sortir une histoire originale et pleine de rebondissements.
A vrai dire, elle ne m'a même pas intéressée leur histoire ! On est loin des réflexions philosophiques du premier opus ...

En outre, les acteurs sont loin d'être convaincants : entre un Jared Leto qui cabotine et un Ryan Gosling aussi expressif qu'une pierre tombale, il faudra se tourner vers un second rôle, Ana de Armas, pour trouver quelques émotions ! C'est bien dommage.