Critique de Mlle Latino

Bon, il faut dire que j’apprécie particulièrement ce genre de film ou l’intrigue se déroule dans les années 80 et ou une bande de gosses sont les acteurs principaux. L’histoire démarrait donc très bien pour mon visionnage.

Black phone nous offre un environnement de violence assez poussés (qu’il s’agisse du contexte familial ou scolaire…) et nous montre le quotidien de ces deux enfants à la vie assez triste. Ceux deux gamins ont d’ailleurs une façon de jouer plutôt bonne et j’ai été assez épaté de leur performance. La première partie du film est concentré sur eux et l’on se prend à s’attacher à ces deux enfants. Cependant, celui qui tire réellement son épingle du jeu est Ethan Hawke, affublé d’un costume de magicien et d’un masque de diable qui lui vont à ravir. Sa manière de se tenir et de se mouvoir semble même irréel tant le jeu est bon (un peu à la manière d’un Pennywise dans « IT »). Sa présence à l’écran est littéralement angoissante et effrayante.

Le pitch est quant à lui simple mais efficace. Un rapt d’enfants dans un petit quartier des États-Unis par un kidnappeur au van noir et à la dégaine presque surnaturel. On s’approcherait presque d’un film fantastique. L’ambiance est noir, sombre et la tension est palpable. Le sous-sol de cette maison donne un côté claustro et l’idée du téléphone (hors service) est génial. On attend le coup de fil à chaque seconde et on est en attente perpétuelle de ce qui va être dit au bout du fil pour sauver Finney. Les apparitions de fantômes sont bien dosés et la relation entre ceux-ci et Finney est d’une bienveillance rare.

Je déplore tout de même une scène de combat finale assez bâclée dans l’ensemble et même exagéré. Cependant, je trouve que le film s’en sort très bien et que Ethan Hawk dans un de ces premier rôle de méchant est excellent.