Les Anglais n'en finissent plus de nous parler d'homosexualité et de solitude. Depuis quelque temps, ce sont les sujets favoris des drames comiques d'outre-Manche. Nous n'allons pas nous en plaindre, tant ils sont réussis jusque maintenant, mais tout de même : c'est étonnant. Alors que nous enchaînons les critiques politiques en France, nos voisins "rosbif" se passionnent pour des histoires d'amour originales ? Le monde à l'envers !
Beginners est à propos d'un homme désormais seul. Son père est décédé d'un cancer du poumon quelques mois après avoir annoncé à son fils qu'il était en fait gay. On a alors le droit à deux histoires en parallèles, temporellement différentes : l'acceptation de l'homosexualité du perré par le fils et la grosse solitude maladive qui s'en suit. Mais il va rencontrer une fille, formidable Melanie Laurent (énervante dans ses propos IRL, mais toujours aussi bonne actrice) qui va lui redonner le gout de vivre. C'est beau, bien écrit, bien réalisé, magique, romantique...
... mais c'est ennuyant. Avouons le, les 1h30 de films ne passent pas facilement et énormément de scènes ne servent à rien, semblent ajoutées juste pour que le propos ne fasse pas qu'une demi-heure. Le récit est vraiment bon, mais le montage et le remplissage lui portent préjudice. Le film est excellent, mais en ressortant de la salle, on accuse le coup. L'histoire est beaucoup trop détaillée pour être réellement satisfaisante de bout en bout : ce sont les acteurs qui font tout. Bref c'est un bon film, à n'en pas douter, mais il reste réservé à un public patient.