Tiré d’une histoire qui s’est déroulée en 1972, le film raconte le combat de la tenniswoman, Billie Jean King (Emma Stone), vainqueur de l’U.S. Open à 29 ans et numéro 1 mondiale (entre 1966 et 1974), pour l’égalité des salaires de ses condisciples (les femmes touchaient, à l’époque, le 6e du montant perçu par leurs homologues masculins lors des compétitions) et son affrontement sportif avec l’ancien champion (meilleur joueur du monde en 1945), Bobby Riggs (Steve Carell), 55 ans. Outre la reconstitution juste des années 1970’, le film réussit à conserver et stimuler l’intérêt du spectateur pour cette histoire vieille de 45 ans, peu connue en Europe et même pour ceux que le tennis n’intéresse pas. C’est bien sûr, un film sur les inégalités (financières) entre les femmes et les hommes mais aussi sur le couple, la liberté de choisir sa vie (
notamment sexuelle puisque Billie Jean King divorcera de son mari et manager, pour vivre avec une femme
), à une époque conservatrice (sous la présidence du républicain Richard Nixon) et une critique du mode de vie américain où tout est prétexte à spectacle et affaires (30 000 spectateurs pour la finale à Houston le 20 septembre 1973, sans compter les millions de téléspectateurs). .
N.B. : la tenniswoman n’a rien à voir avec la Billie Jean de la chanson de Michael Jackson (1982), issue du fameux album « Thriller » et qui désigne une groupie qui affirme avoir eu un enfant du chanteur.