Quand la peur se fait puissance ...

Batman Begins se présente d'avantage comme une introspection minutieuse et passionnante dans l'histoire d'un homme qui va changer sa destiné, plutôt que comme un film de supers-héros dit « classique ». En effet avec son premier opus de Batman, Christopher Nolan casse les codes du genre pour mieux les réinventer.


En 2 heures 14 minutes, Nolan nous offre un long-métrage qui puise toute sa force sur le principe que Batman n'est pas un super-héros à proprement parler. Une idée audacieuse qui s'avère finalement payante car elle permet au spectateur de s'identifier immédiatement au personnage principal, et donne également à ce dernier une profondeur à la fois humaine, émouvante et presque légendaire.
Batman ne demeure plus dans l'esprit collectif comme un simple super-héros qui peut pratiquement avoir tout d'acquis à porté de main. Non ici notre héros (car s'en est un) doit entreprendre un apprentissage et chercher en lui-même sa force dans ses peurs les plus profondes, dans sa colère la plus intense, et dans sa détermination inébranlable. Batman est avant tout Bruce Wayne, un homme déchiré par la vie, qui va devoir reprendre en main les rennes de son destin, et par conséquent lutter contre l'injustice qui règne sur Gotham City.


Tel est le pitch de Batman Begins, un film de super-héros qui n'en n'est pas vraiment un, une œuvre soignée, à la mise en scène travaillée à la fois visuellement mais également sur la partie sonore. Christopher Nolan maîtrise son film, il prend plaisir à mettre en scène cette histoire et cela se ressent. C'est également à cela que l'on peut voir le vrai talent d'un metteur en scène, ce que Nolan possède indéniablement.
Pour faire vivre son sujet et illustrer sa métaphore de la société moderne, il choisit des acteurs de qualité. Outre un Christian Bale saisissant de justesse car il incarne à la fois avec conviction Bruce Wayne, mais également le Chevalier Noir, il s'entoure aussi d'un certain Liam Neeson qui brille littéralement dans un rôle sombre et malsain. Les seconds rôles ne sont pas en reste comme à l'accoutumé chez Nolan, Katie Holmes à ma grande surprise se révèle plutôt bonne dans son jeu, sans offrir une grande subtilité, mais néanmoins sa performance reste tout à fait convenable. Gary Oldman s'illustre parfaitement dans le rôle de l'inspecteur Gordon, Cillian Murphy incarne Crane parfois maladroitement mais ce n'est pas forcément flagrant. Quant à Morgan Freeman qui n'a plus rien à prouver, il s'en sort également très bien. Reste encore Michael Caine qui apporte une certaine dose d'humour et de légèreté bien agréable.
A la bande originale nous retrouvons deux compositeurs talentueux : Hans Zimmer et James Newton-Howard, qui signent ici tous deux de bons morceaux.


En résumé ce Batman Begins est une belle réussite, un premier volet qui donne envie d'en savoir plus et qui plante le décor de façons magistrales.

E-Stark
8
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le 2 nov. 2012

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E-Stark

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