Au XVIIIème siècle, amoureux de sa cousine, Redmond provoque en duel le capitaine Queen, et le tue. La famille qui espérait la rente du mariage se trouve dans une situation plus qu'indélicate, et Redmond doit partir pour Dublin, afin de se faire oublier.

Redmond Barry n'a pas de chance. De plus ignorant, il n'a que peu d'expérience de la vie.
Au cours de son périple et de manière toujours fortuite, Barry tombe sans cesse dans des embuches qu'il provoque bien malgré lui, et qui pour bon nombre d'entre elles, lui permettront d'avancer, jusqu'à entrer dans l'armée prussienne où il s'illustre, plus ou moins bravement.
Du moins suffisamment pour se voir, par la suite, proposer d'endosser le costume d'espion. Mais sa cible va au contraire devenir un ami, avec lequel il s'essaiera à l'extorsion de fonds par les cartes... et les armes.
C'est ainsi qu'il rencontre la comtesse Lyndon, qui lui permettra d'acquérir titre et fortune. Elle lui donnera aussi un enfant. Au sommet de la prospérité, Redmond ne pouvait plus que tomber.


Surprenante la manière avec laquelle ce film nous séduit.
D'habitude difficile d'intégrer à un film, la narration en voix off s'avère ici tout d'abord élégante, captivante, puis indispensablement magique. Comme une monture qui nous amène en ballade, cette voix, fondatrice d'un récit beau et cynique à la fois, accompagne plus que parfaitement la caméra qui nous exalte déjà.

Le plaisir visuel est gigantesque tout au long de ces 3 heures, très courtes au final, tant ce film est une complétude cinématographique.
La bande son est aussi sublime, accompagnant l'image, elle parfait le détail de la caméra. Elle est l'expression sentimentale tantôt mélancolique tantôt grave qui fait prendre toute la mesure dramaturgique du film.
Du début à la fin, la musique se fait un soutient magnifique à un suspense mordant et pour lequel on ne peut que fondre de bonheur, avec des scènes toujours plus grandioses.

Le sadisme cinglant tranche avec la photographie douce et poétique.
- Barry Lyndon - est une histoire passionante et passionnée, sur fonds de duels homériques, qui plaît et dérange par le savant mélange de la tragédie à un parfum importun mémorable.
FPBdL

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