Mommy milkers

Barbare est un film qui a commencé à faire son petit outre atlantique, et c'est franchement bien mérité.

Le film est une leçon pendant sa première heure. Les évantuelles surprises au sein de la narration sont super bien amené, et surtout servent principalement à étoffer le récit en place. Grâce à cela, Cregger arrive à ne jamais rentrer dans l'erreur de l'explication du mystère, il le contourne pour mieux le rendre plus destabilisant et angoissant, ça marche.

Le film jouit par sa simplicité, il laisse une place incroyable à son pitch inquiétant sans jamais essayer de l'étoffer en l'expliquant avec des dialogues lourdingues, de l'exposition inutile, etc.. Le film nous raconte l'histoire d'une jeune femme devant se rendre dans un airbnd, alors qu'un étranger y est déjà installé, ils ne vont pas tarder à se rendre que la maison fourmille de mystère. C'est pratiquement tout ce que l'on nous donne en explication durant la grande majorité du film. Pendant ce temps, Cregger nous montre et construit des scènes plus angoissante et tendu les unes que les autres, faisant monter le sentiment de malaise et de terreur. Cette volonté de ne pas expliquer le mystère, mais plutôt de l'explorer est ce qui permet au spectateur d'y incorporer ces propres pensées, ces propres peurs, et du coup de rendre le métrage beaucoup plus inquiétant, il laisse place à l'imagination du spectateur. Il ne nous ennnuient pas avec des explications inutiles, nous fourrent pas l'histoire de force via le dialogue dans la tête. Non ! il dévellope ces personnages en les laissant explorer sa maison inquiétante.

Néanmoins, je trouve que c'est là que le film perde de sa puissance. Dans les 20 dernières minutes, on sent que Cregger ne savait pas quoi faire de tout ce qu'il a construit précédemment. Les situations, bien que toujours maitrisé, deviennent parfois ridicule (notamment la fin) et sont bien en dessous de ce que l'on a vu pendant l'heure précédente. Par dessous tout, le film tombe dans le piège de nous expliquer ce que l'on a déjà compris via les situations, ce qui est assez redondant. Il nous sert aussi un monologue tout droit sorti de la bouche d'un scénariste pour appuyer le message du film au lieu de le faire subtilement via le récit. Mon seul bémol donc.

Au delà de ça, la photographie du film est très jolie, les intérieurs sont très bien éclairés, notamment les scènes de nuit, ce qui est toujours un régal à voir. La mise en scène est assez génial, le film cadre judicieusement ces plans pour laisser notre oeil se déplacer sur la péllicule, et réfléchir sur ce qui pourrait surgir, que ce soit via ce couloir situé au bord du cadre, au cette porte au loin, etc..

Pour finir, il faut souligner la performance des acteurs. Justin long et bill skarsgard toujours aussi magnétique. Je salue aussi les effets pratiques et le design sonore !