Arrivée au ciné pour regarder le garçon et la bête. Complet. Soit, je me dirige donc vers Bang Gang, dont je n’avais pas du tout entendu parler, n’ayant pas envie d’attendre une heure pour voir autre chose.


Eva Husson, dont c’est le premier film cite Larry Clark et dit faire une sorte de Kids, mais moins trash et plus intimiste, allant même jusqu’à le dédier aux « féministes et aux hommes qui aiment les femmes fortes ». Soit, mais la, c’est quand même un peu vain puisqu’il ne s’agit globalement qu’une histoire de partouze dans un lycée, organisées chez un mec qui a une grande maison avec piscine pour lui tout seul, jusqu’à ce que tout le monde choppe la Syphilis ou autre MST.


Globalement mal joué, avec une manière de filmer digne d’un étudiant en école d’art ou de graphisme qui a vu trois films indés et cherche à placer les mêmes plans partout pour montrer qu’il a compris, sans admettre qu’on est plus proche du plagiat que de l’hommage, le film s’en sort sur sa BO, de l’électro globalement bien fichue, qui change des Pixies et de Kurt Vile que l’on nous aurait forcément ressorti si le film et l’histoire étaient restés à leur place, vers Sundance.


Au niveau du propos, ça tape un peu à côté. Les scènes trash ne le sont pas vraiment, il n'y a rien de choquant et il en ressort surtout du vent, du vide, et de l'incompréhension de la manière dont vivent les jeunes. On passe outre les poncifs habituels pour tenter d'expliquer ce qui n'a pas vraiment à l'être (l'absence parentale qui revient en lame de fond bien insistante) voire même peu ragoûtants (le mec qui est plus mature que les autres, passke t'voiiis, son père est handicapé donc il a la souffrance quoi), qui achève une sensation de malaise lors du visionnage, mais pas pour les raisons souhaitées par l'auteur.


De cette tentative un peu ratée, on en retrouve un peu le sel de Ken park, mais sans l’iode, un peu triste, un peu comme un plus belle la vie. Et c’est dommage, d'autant que le film parait long, très très long, alors qu'il ne dure qu'une petite heure et demi, comme quoi ...

Ponchiot
3
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste 2016 en Films - Ponchiot (Ciné - Netflix - TV - Autre)

Créée

le 18 janv. 2016

Critique lue 3.5K fois

42 j'aime

1 commentaire

Ponchiot

Écrit par

Critique lue 3.5K fois

42
1

D'autres avis sur Bang Gang (une histoire d'amour moderne)

Du même critique

Le Grand Partage
Ponchiot
1

Même ma mère a hésité à partir.

Voilà. Malgré l'ignoble Aladin par Kev Adams et le supplice des quatre fantastiques , il aura fallu attendre les tout derniers jours pour se taper la pire purge de l'année 2015, montrant bien que...

le 27 déc. 2015

14 j'aime

Men in Black : International
Ponchiot
3

Plus réchauffé que refait

Il va falloir songer à faire cesser cette nouvelle mode Hollywoodienne de « prendre un film, mettre une madame et refaire exactement comme celui d’avant mais en moins bien ». Mais pas aujourd’hui,...

le 12 juin 2019

13 j'aime

4

Cyprien Gaming
Ponchiot
1

Critique de Cyprien Gaming par Ponchiot

Cette sensation génante ou tu n'arrive plus à différencier la pub Youtube de la vidéo tellement c'est promotionnel. M'enfin, si ça marche, il a raison, des très grands ont construits leur carrière...

le 6 nov. 2014

13 j'aime

1