Hier, en fin d'après-midi, mes nièces ont eu envie de revoir leur Bambi qui traînait quelque part par là en DVD... Du coup, vu que j'ai décidé à Noël de me refaire tous les classiques Disney (au moins les premiers) et que celui-là, bah, je n'avais pas dû le revoir depuis bien 30 piges, c'était la bonne occase...
Et, ooooooh ! Ca date de 1942, ça ? C'est bichement beau quand même ! Bon, j'imagine qu'il y a eu de la remasterisation dans l'air depuis l'original, mais quand même, c'est tellement plus joli que les productions actuelles que j'ai mis du temps à m'en remettre... On dirait du Ghibli avant l'heure ! Bravo au(x) dessinateur(s) et peintre(s) qui doivent se trouver dans le trio composé de James Algar, Samuel Armstrong et David Hand ! Et même les chansons, certes vieillottes, m'ont bien plu, et notamment celle de la pluie. C'est quand même beaucoup plus sympa et mieux amené que les "Libérée, délivrée" et compagnie...
Bambi, le petit prince de la forêt - accompagné de Panpan le lapin qui n'a pas totalement compris le principe des claquettes, de Fleur la moufette comptant fleurette (pourtant c'est un mâle), et du hibou grincheux dont le nom m'échappe - découvrira la vie de la forêt depuis ses premiers pas jusqu'à la mort de qui-vous-savez, la confrontation pour le coeur de sa belle (magnifique duel), revêtant même sa cape de superhéros pour dominer la meute et fuir les éléments incendiaires, et enfin partager l'amour de la petite Féline (drôle de nom)...
C'est mignon tout plein tout ça (la phase d'éveil et d'apprentissages également), c'est triste aussi (pas besoin de vous faire un dessin), c'est impressionnant (l'élégance du père), c'est somptueusement dessiné (je l'ai déjà dit mais : la rivière d'automne, les flocons de l'angoisse, le feu à l'horizon...) et donc très poétique. C'est le cycle de la vie au fil des saisons, quoi !
Mais il y a quelques mais... C'est pas un peu Bisounours cette nature si formidable et gentillette où l'idée-même de prédateur et de proie est balayée d'un revers de la main ? Et du coup, c'est pas un peu facile et manichéen de faire passer les chasseurs - et donc l'Homme - pour le gros enfoiré du coin ? Surtout que si ça se trouve, c'est pour becter qu'ils chassent, et pas par pur plaisir. D'ailleurs, un camp s'installe à proximité... Et puis bon, même si c'est pour les gosses avant tout, les "dialogues" restent hyper basiques, comme le final, toujours le même : ils vécurent heureux et eurent beaucoup de faons... Même si pour le coup, il y a de l'idée à vouloir boucler la boucle à la manière du cycle de la vie.
C'était mieux avant ?