Mon gros engin

Ce n'est pas à proprement parler une critique car je ne m'étendrai pas ici sur l'extrême médiocrité du scénario ou l'indéniable qualité des cascades. Je voulais souligner à quel point la métaphore sexuelle travaillait la série des Balle perdue, encore plus que dans les Fast and Furious. 

Comment, dans le premier on passait d'un encastrage frontal (première séquence) à un encastrage par derrière à la fin du film (le clou du film consistant à "démonter le cul" de la voiture adverse, au sens propre). Comment , dans le second film, après avoir fait jaillir des étincelles de son gros engin, le héros se voyait refuser par l'héroïne le climax tant désiré après l'avoir harponnée, puis se voyait littéralement émasculé par le retrait de son appendice phallique. Dans un plan magnifique, Lino s'agenouille de profil aux côtés de son véhicule "démembré" (au sens propre et figuré). Julia s'arrête pour lui adresser un regard de tendre pitié. La fin du film attestera de perte de virilité : balloté par le méchant, Lino se verra incapable de prendre le dessus dans la bagarre finale qui confirmera la domination symbolique de Julia.

Balle perdue, chef d'oeuvre de beauferie psychanalytique ?