
Été 2016, Bad Moms est une bonne surprise estivale divertissante. Hiver 2017, Bad Moms 2 est une erreur.
Amy (Mila Kunis) est assise sur les marches de son escalier d'intérieur. Noël ne s'est pas très bien passé et un chameau passe devant elle, c'est drôle. Mais comment en est-elle arrivée là? On retourne aux origines de cette catastrophe, c'est à dire 6 jours en arrière. Cela coïncide avec le débarquement des trois mamans de nos trois héroïnes.
Les rapports mère/fille sont compliqués. Elles viennent saper la confiance de leurs progénitures, en s’immisçant dans leurs foyers. Elles sont pires que des cafards. Ruth (Christine Baranski), la mère d'Amy, en est le parfait exemple. Bien sur, le personnage est poussé à l'extrême. Le but du film étant de ne nous faire rire, et non pas de faire une étude sociologique de cette relation conflictuelle, voir toxique. Ruth est hautaine, condescendante et raciste. Jessie (Jay Hernandez), le compagnon d'Amy, du fait de ses origines sud-américaine, sera pris pour un domestique par cette mère détestable. Plus tard, elle l'appellera Jesus, c'est si drôle. On notera que Christine Baranski, joue le même rôle que dans la sitcom The Big Bang Theory, à la différence, qu'elle a un fils Leonard (Johnny Galecki), c'est original.
Face à ces mères envahissantes, les jeunes femmes vont se rebeller pour reprendre le pouvoir à noël. Elles vont recevoir le soutien d'une musique pop sirupeuse, de rock aseptisé, de nombreux ralentis et d'effets de caméra abusant de gros plans finissant par être rapidement insupportable. Mais le plus grave étant une absence flagrante d'humour, ce qui pour une comédie est assez ennuyeux.
On notera une seule scène plutôt drôle avec Carla (Kathryn Hahn) épilant les couilles et le rectum de Ty (Justin Hartley). Contre toute-attente, ce n'est pas vulgaire. A part ça, on va sourire deux ou trois fois, mais rien de bien inoubliable.
Pendant ce temps, les rapports entre les mères et leurs filles, ne s'arrangent pas. On sait que cela va virer à la catastrophe, mais on ne s'attendait pas à ce que cela devienne aussi mièvre. Est-ce l'effet noël avec son lot de bons sentiments? Quoiqu'il en soit, on a droit à des larmes, des excuses, des embrassades et de la réconciliation avec des rires sur tout les visages, comme à la fin de n'importe quel téléfilm de noël. Bref, ça pue les bons sentiments, presque jusqu'à l’écœurement.
Une suite tout à fait dispensable, faussement trash, mal rythmé, pas drôle, sortant les violons et finissant par être assommante. L'opposition mère/fille reste inoffensive et on se demande pourquoi Susan Sarandon est venue se perdre dans ce simulacre de comédie.