Vous n’êtes plus au Kansas, vous êtes sur Pandora !

Deux magnifiques Terminator, un second opus d’Alien explosif, un huis clos aquatique fantastique et mémorable, James Cameron a sans arrêt développé des films qui ont conquis un grand nombre de cinéphiles. En 1997, il continue sur sa lancée en créant un des plus gros succès cinématographiques de notre temps avec son Titanic, un projet récompensé par l’oscar du meilleur film lors de la cérémonie des oscars en 1998. Jusqu’à la sortie de ce merveilleux Titanic, on croyait avoir tout vu de ce magistral metteur en scène.


En 2009, il réalise encore une surprise très inattendue, encore plus fort que Titanic, avec son inoubliable Avatar qui a attiré plus de 14 millions de gens dans les salles de cinéma. Pourquoi Avatar a tant marqué les cinéphiles ? Pourquoi ce long-métrage a eu un succès méritoire ? Il y a plusieurs raisons pour expliquer cela, il faut connaître un minimum le réalisateur, de ce qu’il a fait jusqu’à maintenant. Je ne parle pas de ses succès mais comment il réalise ses productions ? Quelle est sa façon de faire les choses ?


Si vous regardez un peu les documentaires, les articles et les reportages de ses films, on apprend que le réalisateur a toujours été un artiste ayant cherché la perfection, de rendre les choses les plus réalistes possible et d’employer les meilleures technologiques pour atteindre un résultat visuel le plus époustouflant possible. James Cameron n’a pas seulement été un réalisateur, il a aussi travaillé dans les effets spéciaux et également dans le montage des décors lors de la mise en œuvre de productions comme La Galaxie de Terreur et notamment le film culte New York 1997 de Big John.


Il a développé une expérience dans ces domaines artistiques et pendant sa carrière brillante de metteur en scène, il a toujours su comment bien faire les choses, même si ses conditions ne sont pas forcément appréciées par ses partenaires, que ce soit chez les acteurs ou même chez les producteurs. Concernant Avatar, James Cameron avait sa vision de Pandora depuis un bon moment dans sa tête, je crois qu’il l’avait même déjà racontée son histoire imaginaire devant des enfants.


Comme je vous l’ai expliqué, James Cameron aime la perfection et il voulait vraiment avoir la technologie pour développer son projet hybride Avatar, ce dernier souhaitait réaliser un film avec des vraies scènes tournées et d’autres avec un environnement et des personnages générés par ordinateur. Ce qui était nouveau et inhabituel. Quand il a vu le résultat commercial mitigé du film d’animation Final Fantasy : Les Créatures de l'esprit, projet animant pour la première fois dans l’histoire du cinéma des humains, il avait bien remarqué que la technologie n’était pas assez bien développée pour se lancer dans sa future réalisation, les expressions faciales des personnages étaient trop neutres et inexpressives pour y croire.


En attendant que ce jour arrive, il s’est inspiré de beaucoup de choses dans notre monde pour créer son univers luxuriant, le langage propre des Na 'vis, la façon dont les humains envahissent une planète qui ne leur appartient pas et la conception de la technologie d’armement de ces derniers. Il y a donc une recherche approfondie, le film peut être vu comme une découverte scientifique ou une exploration humaine, comme n’importe qui le ferait dans la vraie vie.


Cependant ! Cette production n’a pas émerveillé son public uniquement pour les deux raisons que je viens de mentionner, il y a aussi la technologique 3D qui fait partie du succès de la production. Avant Avatar, j’avais simplement visionné des courts-métrages en 3D dans le parc high-tech Futoroscope et en visionnant le troisième volet des Spy Kids avec les lunettes en plastique rouge et bleu. J’en ai gardé de bonnes expériences assez mémorables mais avec Avatar, c’était autre-chose comme expérience. Je me rappelle très bien comment les images sortaient de l’écran sans la moindre difformité visuelle, comment les images gagnaient en profondeur, c’était incroyable, ahurissant, c’est comme si on était dans le film, qu’on faisait même partie des protagonistes.


Je n’ose pas imaginer comment à quel point cela a dû être compliqué de tourner des scènes avec deux caméras disposées parallèlement mais en tout ça, ça valait largement le coup de le faire. Bien entendu, James Cameron s’est bien investi et n’a pas négligé tout ce qui fait un bon blockbuster. Je ne cache pas que le scénario n’est pas vraiment le point le plus réussi du film, c’est une simple histoire d’évolution d’un couple d’êtres différents qui va apprendre à s’aimer, malgré les restrictions ou les devoirs intransigeants de leurs peuples.


Ça reprend même le même concept qu’un documentaire ou film genre aventure, on découvre, on apprend, on se cultive, comme si on partait d’un voyage à l’étranger. L’ensemble du casting un peu rigide dans l'interprétation de leurs protagonistes, voire assez limite mais passable tout de même. On compte quelques beaux rôles bien convaincants comme celui de Stephen Lang dans la peau d’un militaire très strict et également celui de Zoe Saldana dans le rôle de Neytiri, une Na'vi fougueuse et aventureuse. Après, le film vaut bien plus que son coup d’œil, la planète Pandora est un éblouissant mélange de plusieurs genres de décors qu’on peut admirer dans n’importe quel coin du globe, on en prend plein la vue et les effets spéciaux sont très réels, on a atteint un degré de qualité vraiment surprenante pour être au cœur de l'action.


C’est vraiment fait pour nous offrir un spectacle exceptionnel et les scènes d’action sont très engageantes, c’est sensible, on a toujours l’impression d’être à côté et on remarque une parfaite maîtrise de la caméra pour les filmer sans la moindre déconvenue. Évidemment, on est très admiratif de la technologie très avancée des armes des humains, autant que de la richesse étonnante des moyens rudimentaires des Na'vis et de ce qui les entoure, ce sont des indicateurs qui nous font savoir que ça va barder.


Dans le suivi de l’histoire, l’évolution des personnages, ainsi que l’enchaînement des scènes, c’est plutôt bien structuré. C’est dans les normes, c’est bien ficelé. Ça traîne peut-être un peu trop sur certaines situations et des fois, ça va un peu trop loin dans la somptuosité mais bon, c’est du James Cameron tout craché. Quand il veut embarquer son public dans ses œuvres éminentes, il ne fait pas les choses à moitié, comme c’est parfaitement le cas pour cet Avatar inoubliable. C'est un nouveau monde qui ne marque peut-être pas autant que les Star Wars mais, c'est quand même un projet qui a bien marqué les esprits, même si le thème de l'éco-système est peut-être un peu trop présent pendant le visionnage. 8/10



Tu as le courage, peur de rien ! Mais stupide, ignorant comme un enfant !


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le 12 avr. 2020

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LeTigre

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