Arrête de te foutre de moi, petit con...
... comme toi j'aime la musique, j'aime même parfois m'arrêter comme un benêt écouter le vent qui souffle dans les fougères, écouter la mélodie d'une ville animée, j'aime le contact d'un instrument, poser mon oreille sur la harpe de ma fée personnelle et l'écouter résonner, etc, etc.
Mais tu ne peux pas te foutre devant un orgue ou une guitare et jouer à la perfection alors que TU N'AS JAMAIS TOUCHE UN INSTRUMENT DE TA PUTAIN DE VIE. Oreille absolue ou pas.
La musicienne que je suis, qui s'est cassée le cul pendant dix ans pour apprendre à jouer à peu près correctement, se sent profondément insultée. Ok, y a eu Mozart, mais tu vas pas me faire croire que lui même savait d'instinct ce que signifiaient les touches du clavier ! Le solfège c'est pas une blague, ça s'apprend, ça prend du temps. Et à onze ans c'est moins facile à apprendre qu'à trois ans. Alors franchement August, rengaine tes clichés, tes incohérences, va apprendre la musique, la vraie, casse-toi le cul pour de vrai et on sera potes.
Outre la musicienne butthurt, la spectatrice, elle, lève les yeux au ciel (mais reste polie parce qu'elle a une pote qui kiffe le film juste à côté). Quelle mièvrerie ! Quel étalage de bons sentiments, de manichéisme, de hasards et de "coïncidences" bien convenues ! Le mec fou d'une nana qu'il a sautée une fois dix ans auparavant (même pas bourré), le gamin convaincu que ses parents l'entendent jouer, la mère pareil, et SPOILER ! tout ce petit monde qui se retrouve à la fin et va former une famille pleine d'amour et de passion pour la musique. A la rigueur, j'ai eu un petit espoir pour le perso de Robin Williams, qui semblait être assez ambiguë, mais non, en fait c'est juste un connard. Chouette.
Je vais vomir un arc-en-ciel.
Et puis une gamine qui chante en mode gospel sur une symphonie... berk. Bon, ok, la gamine tient la meilleure réplique du film :
"Je suis sûr que tu es un ange...
- ... bon, faut vraiment que j'y aille."
OWNED!