Une fois n’est pas coutume, il convient de signaler que le principal défaut d’Antebellum n’est pas artistique. Il est commercial. En effet, Antebellum est de ces films dont il vaut mieux en savoir le moins possible pour mieux en profiter. Dommage, donc, que le synopsis officiel, de même que les bandes-annonces du film, évoquent ce qui est l’un des premiers retournements de situation de ce “film à twists”. Nous ne les évoquerons donc pas dans ces lignes mais invitons les futurs spectateurs de ce film à se renseigner le moins possible pour un meilleur visionnage. Sous peine de voir très clairement là où les deux scénaristes veulent nous mener… Ce serait d’autant plus dommageable qu’une fois révélée au grand jour, la ficelle apparaît grosse tant elle est similaire à l’un des spécialistes du film à suspens des années 2000, M. Night Shyamalan. Nous n’en dirons pas plus.
Au-delà d’un scénario qui tient peu la longueur, le film tente d’aborder le racisme ambiant et dénoncer les inégalités sociales américaines. Las, le ton est maladroit, le sujet abordé lourdement et sans la finesse et le mordant d’un Jordan Peele. Ajoutons un goût prononcé pour une mise en scène stylisée des actes de violence légèrement dérangeante…