Baths of glory
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Après une heure dans le visionnage de Annette, quelque chose ne va pas. On se sent mal à l’aise et se pose une question gênante : “attendez mais est-ce que les chansons vont rester aussi nulles ? Et pourquoi les acteurs chantent aussi mal ?”. Quand pour montrer l’amour des acteurs on les retrouve en train de marcher dans la forêt en entonnant “we love each other so muuuuuuch” de manière répétée, on a l’impression d’être arrivé au sommet d’un ridicule dont le film ne pourra se remettre. Cela n’empêche pas chaque scène de porter quelque chose de magique, d’être habité par une étincelle de génie qui rend digeste le plus lourd, le plus grossier. Et puis il y a ce souvenir qui. hante après le film, le souvenir de cette incroyable introduction sur “So May We Start” où Carax intime aux musiciens de démarrer le film (“So… may we start ? - May we ?”) et qui suspend le film entre le réel, le méta et la fiction dont la porte s’ouvre et nous avale tout entier.
Annette est un film aussi baroque et fou que son réalisateur qui impressionne par sa mise en scène, sa beauté et son inventivité à laquelle s’ajoute dans une parfaite alchimie le talent d’acteurs au somment de leur art (la scène de Simon Helberg en chef d’orchestre, incroyable et quasiment tout ce que fait Adam Driver dans le film). Il y a des moments qui rappellent Phantom Thread, tant on a l’impression d’observer la rencontre entre les plus grand talents de l’époque. Un film ahurissant de beauté dans lequel on retourne volontiers segment par segment.
Créée
le 12 oct. 2022
Modifiée
le 12 oct. 2022
Critique lue 7 fois
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