Un "Alien" sous forme de huis-clos et sans armes à feu, tel était le pari de David Fincher pour la réalisation de son tout premier long-métrage. Loin d'être parfait, loin d'être minable, "Alien 3" a le mérite d'apporter un nouveau cadre avec cette prison isolée sur Fiorina 161 mais sans pour autant modifier la problématique de base ; l'alien reste plus ou moins la même menace avec des déplacements plus furtifs que d'habitude. Cela est dû notamment à l'extraction du "chestburster" via un chien, chose inédite dans la saga jusqu'à présent. On note également l'absence de "facehuggers" pour féconder les hôtes. Le schéma narratif et la construction du film restent assez classiques avec des premières suspicions s'avérant fallacieuses et des meurtres qui s'enchaînent les uns après les autres. Un turn a lieu lorsque tout le monde comprend que la menace est réelle. Le final est intéressant et bien tourné avec la caméra qui suit les mouvements de celui qu'on appelle le "monstre". Cet opus de la saga ne doit donc pas être renié. Il détient tout de même sa propre signature avec un peu plus de noirceur.