ADN par shanghai

Chronique émotionnellement chargée d'une famille dysfonctionnelle sur fond de quête d'origine.

Voilà.

Je n'ai pas aimé. C'est lourd, lent, excessif, rempli de clichés.
Sans doute très (trop) personnel dans l'implication avec une tendance claire à l'autocentrage qui clive forcément le public, ceux à qui ça parle, ceuw à qui ça ne parle pas. Sur le plan cinématographique, il n'y a rien d'exceptionnel, pas nul, non, mais pas waow.
Cela peut sans doute faire vibrer certains ou certaines, mais moi, non.

J'ai moi aussi fait le test de traçage d'origines côté paternel, à titre de curiosité. En fait, hormis l'intérêt général, il n'apporte strictement rien, car il ne positionne rien de la temporalité. En outre, tel que présenté dans le film, il y a quelque chose de malsain, car cela reviendrait à dire que les origines se résument à l'ADN... On est pas loin de l'eugénisme et de la segmentation des races (origines). Je n'aime pas trop.

Pour faire simple, la légende familiale voulait que nous soyons des descendants de fiers Viking. Même notre nom de famille pourrait s'apparenter à un nom Norvégien. Las ! Ma lignée mâle, après avoir contourné la méditerranée depuis ses origines (communes) africaines, aurait longé le sud de la France pour aboutir en Espagne (moi aussi, comme dans le film). Mais la branche mâle qui a abouti à l'être unique que je suis a quitté le trajet à quel moment ? Au Liban ? En Italie ? En France ? Bref tout cela n'avance pas à grand chose, car au final, si l'origine Africaine d'Homo Sapiens se révèle exacte, nous avons tous des ancêtres en commun, et puis les quelques millénaires qui ont suivi ont tout de même bien secoué le shaker génétique.

Cette digression terminée, je suis un peu triste car, j'aime en général plutôt bien le cinéma de Maïwenn, mais là, non.

Dans la catégorie, bordel familial maghrébin à l'occasion de funérailles, je préfère largement Rock the Casbah.