Meilleur que les nuances de Grey ( ALERTE SPOIL ) !

La critique est facile, l'art est difficile car en-soi, 365 jours est un film honnête qui ne prend pas son public pour des cons. Très clairement, le film remplit le contrat.

Il faut savoir ce qu'on veut : beaucoup avaient trouvé les nuances de Grey trop gentillet, trop lisse mais ce premier 365 jours vient remettre justement un peu les pendules à l'heure.

Le début du film surprend un peu, il faut dire. Les dix premières minutes donnent l'impression qu'on matte un film de gangster. Comme un genre de sous Scorsese qui se prend au sérieux.

Mais très vite, la donne est changé avec la scène dans l'avion qui se situe dans un tout autre registre et fournit au spectateurs ce qu'ils sont venus chercher. Ca peut surprendre ou choquer un peu, j'avoue.

Niveau sexe, le film est équilibré, moins radin et surtout plus intense que le 1er nuances de grey. Le réalisateur connait son affaire en casant habilement quelques scènes durant les trois premiers quart du film avant de se lâcher totalement dans le dernier quart.

On le voit, Massimo roule des gros palots et s'envoi en l'air avec une énergie certaine, c'est sur. Comme dirait Christian Black, il b**** vite et dur. Et vous découvrirez qu'il a aussi ses (surtout sa) préférence(s) en matière de pratique sexuel.

D'ailleurs c'est là la plus grosse réussite du film. Le personnage de Massimo fait clairement passer Mr Grey et sa salle de jeu pour un plaisantin. Il est bien plus ouf, nerveux, torturé, provoc et cash que Grey.

Un de ses kiffs, c'est de promettre à Laura de ne pas toucher la marchandise avant d'en avoir sa permission mais en lui pelotant quand même systématiquement les nénés.

Le film est toutefois nuancé et nous montre une Laura moins soumise que ce l'on pourrait croire bien qu'il soit difficile de tenir tête à Massimo qui n'hésite pas à se montrer un brin brutal quand elle tente de se payer sa poire.

Nuance encore ! quand on voit que Massimo est sans pitié avec ceux qui sont méchants avec les enfants. Et oui derrière la brute se cache aussi un homme plus gentil et sensible que l'on pourrait le croire.

Sinon au niveau de la forme, la réalisation est assez clipesque, avec une photographie flashy et des musiques pop rn'b générique.

Au niveau du fond, le film est au final assez dense. Il se passe franchement pas mal de choses pendant ses deux heures et il faut noter aussi quelques idées original comme les visions de Massimo.

Pour conclure, ce 365 jours est un 50 nuances de Grey en plus trash assez généreux et tellement 1er degré qu'il en est drôle. L'essentiel est de prendre du plaisir à regarder le film et de ce coté là, le pari est réussi.

Quand à la polémique autour du film, comme souvent beaucoup de bruits pour pas grand chose. Allez matez les deux suites et vous vous rendrez compte qu'en fait 365 j, c'est un film féministe. Comme son modèle les 50 nuances de Grey.