Si t'as craché tes boyaux dans le premier 300 en survivant deux heures de suite, tu trouveras forcément cette suite tout aussi "immonde".
Si t'es du genre à lâcher des proses pour détruire cette «Naissance d'un Empire» d'un côté, et puis de l'autre valoriser l'aîné du même nom : laisse moi te dire prout.
Faut pas se fourrer le doigt dans l'oeil, ni le pic d'une lance ou quoi que ce soit d'autre d'ailleurs. Nous avons sous nos yeux une "pellicule" frénétique à la Snyder sans Snyder ; encore plus dingue et toujours plus affriolante que par le passé.
Calomnions peu, calomnions bien : tout ce délire de ralentis et de giclées de sang est quelques fois drôlement abusé, mais quand au bout d'un quart d'heure tu commences à t'imprégner -de nouveau- du film et de son univers mystico-nanar, tu te demandes alors si il y en avait tant que ça avec la bande de Léonidas.
Je sais qu'à un moment donné d'une critique il faut aborder le cas du scénario, d'autant plus quand il s'agit de dire que c'est "sans intérêt" ou que ce n'est pas le "but majeur"... Le cas de conscience est de rigueur ici, mais sérieusement qui serait assez teubé pour basher ou défendre 300 par rapport à sa -supposée- part de réalisme ?
«La Naissance d'un Empire» est un pur 300 bis, de son sang qui coule dans les veines jusque sur l'écran entaché d'un rouge vif. Juste une bonne tranche de rigolade, qu'on s'exténue ou non devant l'outrance systématique dans l'action, ainsi que dans les effets de styles vestimentaires, de poses classieuses et de paroles galvanisantes.
En fait, ce film est presque une parodie barbare des mythologies et guerres d'antan. Comme l'avait été le premier épisode finalement ; sauf que ce dernier baignait un peu plus dans la contenance et un peu moins dans la grossièreté, et surtout il se réservait le droit suprême de faire ressentir au spectateur la "sensation de découverte".
Donc c'est "raté", comme en 2007.
Ou c'est "réussi", comme en 2007.
Soit l'un, soit l'autre. Kif-kif.
Je ne vois pas de juste milieu.
C'est la même mélodie, à cela près.
Ou alors c'est que je suis attein(ien)t.