Will Hunting
6 avril 1917, quelque part dans une tranchée : les caporaux Will et Tom reçoivent l’ordre de traverser le No Man’s Land et rejoindre un bataillon plus avancé afin de lui donner le contre-ordre de ne pas attaquer les Allemands ayant apparemment cessé toute activité. Leur traversée ne sera pas sans répercussion et semée d’embûches de tout genre, mais pour Tom dont un cousin lieutenant est directement concerné par cet ordre, pas question de renoncer.
Le voici donc ce phénomène apparent récompensé aux derniers Golden Globes. Une expérience tonitruante et indélébile.
Le principe du plan-séquence n’est pas sans rappeler à la fois un précédent récompensé aux Oscars avec un oiseau volant ainsi qu’une plus proche expérience au large de Dunkerque. Mais tout aussi remarquables que soient la photographie et le son, c’est bien l’humain qui ici impressionne le plus.
Illustration avec la détermination de notre duo dont une rencontre aérienne ainsi qu’une traversée de pont forgeront le destin; évocation de l’horreur par les dégâts humains permanents et un défilé morbide. A tel point que sur les 105 premières minutes, hormis pour une présence féminine, l’humain sauvage est illustré.
Et surviennent les vingt dernières minutes qui vont en quelque sorte nous réconcilier. Cette mission s’avère une chasse à la survie et à droiture. Et ce dernier point est parfaitement illustré par la parole d’un gradé qui nous marque ainsi qu’une magnifique séquence musicale rappelant ce à quoi l’homme devrait croire.
Un hommage magnifique de Sam Mendes à son aïeul à recommander vivement et si vous êtes mélomanes, je vous recommande de rester jusqu’à la fin du générique où la magnifique musicalité de Thomas Newmann peaufine l’expérience.

vincenzobino
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le 15 janv. 2020

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