Académique mais pas si mal en soi

J’apprécie le travail de Steve Mcqueen et j’ai eu très peur de ce film tant il semble entrer dans les clichés du film oscarisable. Et il est vrai que l’on tombe parfois dans les méandres du film agaçant : on victime le protagoniste à l’excés et on surjoue le drame à l’excès pour bien appuyer le propos du film.
Cependant, il serait malhonnête d’occulter à ce film toutes ses qualités. Je pense, en premier lieu, à sa dimension esthétique. Une superbe photographie mettant en valeur les paysages, une façon d’éclairer les visages mettant complètement en lumière le propos du film. J’ai beaucoup aimé également le casting : Fassbender, Paul Dano, Hillahunt etc…. c’est vraiment du bon et puis ce film permettra de mettre en lumière Chewitel Eijiofor et de nous faire découvrir Lupita Nyongo, à qui on lui prédit un avenir radieux.
Et puis, même si ce procédé est un peu facile, on ne peut pas nier l’efficacité de certaines scènes et la violence qui s’en dégage. Oui, « 12 years a slave » est un film coup de poing et joue parfaitement son rôle. Si l’esclavage noir aux Etats-Unis est un sujet archi-traité, Steve Mcqueen est parvenu, via ses choix de réalisation, à faire de ce film un film référence dans le genre.