Marre de voir le cinéma français dans cet état là. La bande annonce était pourtant prometteuse. Je m'étais dit "enfin un film français qui va savoir créer une tension, créer une atmosphère." Eh bien non. Non. Le film commence pourtant sur une très bonne promesse : un homme se rend dans un commissariat pour se rendre. Mais Cluzet le balance sur un ton tellement plat, sans respiration, sans y croire...ça annonce la couleur tout de suite. Par la suite, aucun parallèle n'est fait entre son interrogatoire et ce qui s'est passé, tout se remet à se dérouler dans l'ordre chronologique, comme si cette scène n'avait pas existé. Mais alors pourquoi l'y mettre? Qu'est-ce que veut dire cette première scène : "Voici l'histoire de Toni Musulin?" Est-ce que ça n'est pas écrit dans le synopsis?
Et le reste s'enchaine tout aussi "pépèrement", Cluzet est antipathique, ce qui est en vérité la seule raison pour laquelle j'ai mis des étoiles à ce film : je suppose que s'il est antipathique c'est que son modèle l'est aussi. Les autres acteurs jouent comme en première année de cours de théatre, à l'exception du jeune convoyeur moqueur dont j'ai oublié le nom. Les scènes d'engueulades dans le couple ne m'ont pas paru crédible une seconde, les acteurs balancent tous leurs répliques comme on enchaine des perles, comme pour s'en débarasser. Le montage est mou, aucun choix n'est fait, aucun parti pris, rien.
Deux plans à sauver pour moi : l'entrée du personnage, qu'on ne voit que de dos, puis dans le reflet d'une vitre, et sa sortie, courant seul sous le ciel grillagé d'une prison.

Qui me réconciliera avec le septième art français contemporain? Gondry peut-être?
EIA
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le 8 avr. 2013

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