J'étais vraiment emballée en commençant cette intégrale de Black Hole. On m'en avait parlé comme d'un classique et d'un chef-d'œuvre et les dessins m'ont tout de suite beaucoup plu (en particulier les planches de début de chapitres, magnifiques). Le scénario m'a emballé au début aussi : l'histoire d'amour entre Rob et Chris, cette MST mystérieuse qui déforme chaque malade de façon différente...
Mais j'ai commencé à m'ennuyer sévèrement environ à la moitié du livre : l'histoire stagne, on a l'impression de voir toujours les mêmes images en boucle et la narration interne, qui donne un effet "voix off" devient vite insupportable : plus d'interactions directes entre les personnages auraient à mon sens rendu le récit plus vivant et le développement des personnages plus intéressant. J'aurais aimé également en apprendre plus sur la maladie qui touche les personnages. C'est le sujet principal du livre mais au final on en apprend jamais plus : d'accord, c'est une métaphore de l'adolescence, un parallèle avec le sida... mais une métaphore sur un tel pavé ça s'épuise vite si on y ajoute pas de nouveaux éléments.
Autre petite chose aussi : j'ai eu du mal à différencier les visages des personnages à certains moments, même ceux Chris et Rob (une fille et un garçon) qui sont je trouve très similaires : un obstacle de plus à la lisibilité.
Déçue donc mais peut-être que l'impression de lassitude à la lecture vient d'avoir lu l'histoire en intégrale et pas en volumes séparés.