
Second opus du tryptique, et l'histoire décolle un peu, même si les défauts que j'ai déjà listés (personnages ressemblant à des gravures de mode, dialogues cintrés) sont encore là.
L'originalité ici est de voir la fragilité du métier de juge. Après l'échec à empêcher un attentat, le juge est mis sur la sellette et doit refiler l'affaire à un collègue opportuniste et désagréable (évidemment, c'est un roux à lunette au physique disgracieux, quand notre héros irradie de charisme à chaque case). Mais il ne mentionne pas la piste principale pour un prochain attentat, pour continuer de travailler en sous-main avec la DGSE. Avec un dilemme terrible : si l'on sait où les terroristes vont frapper, faut-il tout boucler, ou laisser l'attentat se produire avec des groupes d'intervention tout prêts ?
A noter aussi une scène d'interrogatoire avec un terroriste capturé sur son lit d'hôpital, qui explore un peu la psychologie des moudjahidins.
La bande dessinée a au moins davantage de rythme et laisse l'histoire en suspens : on a envie de lire le tome 3 si on est arrivé jusque-là.