Woulala, que d’excitation avant l’écriture des premières lignes de cet article. Nous n’allons pas parler aujourd’hui de Michel Sardou ou de David Guetta. Aujourd’hui on parle de A PLACE TO BURY STRANGERS ! Bon allez je me calme et je vais vous donner des infos quand même. A Place To Bury Strangers (APTBS) est un des groupes phares du revival shoegaze. À vrai dire, ils ont totalement transformé ce style musical en lui apportant une rigueur faussement virile. En gros APTBS c’est les débuts de Nine Inch Nails mélangés avec My Bloody Valentine avec Ian Curtis au chant. Bref, on est toute chose à l’annonce d’un nouvel album et quel nouvel album. Transfixiation est un régal.

Le mur du son s’est fait latter les coui**es

Tant pis si on en devient vulgaire mais, putain que ça fait du bien d’écouter un album avec autant de pêche. Passez votre chemin si vous ne supportez pas les larsens car, le groupe s’en donne à cœur joie. Le plus fort c’est que APTBS compose des morceaux vraiment fous avec tout un tas de nuisances sonores. « Straight » doit beaucoup à sa ligne de basse mais, le cœur du titre se trouve dans le bidouillage sonore du guitariste/chanteur: Oliver Ackermann. Mais la folie la plus pure arrive avec « We’ve Come So Far ». Ce morceau s’encre efficacement dans la tête avant de la mettre en charpie sous une pluie de distorsions rudes et salvatrices. Cette album sauve la musique à lui tout seul. « Peut-être mais, c’est quand même vachement bruyant. Comment peut-ont apprécier un album du genre ? » C’est très simple. Qu’on le veuille ou non, on a tous un puits de rage au fond de nous. Cette rage est souvent belle, pure et saine. Transfixiation défoule tout en trouvant les bons mots pour parler à nos petits cœurs tendres.

T’aimes pas le bruit ? Tant pis !

Transfixiation n’est pas le disque le plus bruitiste de la terre, loin de là (Coucou le japon, gros bisous). L’album s’ouvre sur « Supermaster » qui mixe subliment les plus belles années de la musique rock tout en y apportant une identité névrosée et désespérée. Cette spirale nous amène jusqu’à des titres bouleversants comme « Deeper » où Ackermann délivre un chant sépulcral du plus bel effet. Shoegaze oblige, « Love High » ou « What We Don’t See » sont les fils prodiges de My Bloody Valentine : sensiblement barges !

N’allez pas croire que Transfixiation est un album pour tomber en dépression. C’est un disque véritablement beau. Beau car il est sincère et libérateur. Assourdissant, abrasif et émouvant, APTBS propulse cette année 2015 dans l’excellence.
Valentin_Lalbia
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le 6 févr. 2015

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