
BoC nous emporte toujours dans un voyage explorant des sentiments, que ce soit la nostalgie (Avec MHTRTC), le malaise (avec Geogaddi), le calme (avec TCH). Ici, on explore le sentiment de "dread", traduit par crainte, effroi ou terreur, mais ça n'englobe pas le sentiment global d'une impression que quelque chose de terrible s'abattra bientôt sur nous comme le terme anglais possède.
Pour ceux qui on vu le film Stalker (1979) d'Andrei Tarkovsky, on est exactement dans ce sentiment d'oppression constante. En écoutant l'album, je n'ai pu m'empêcher de reconnecter avec ce sentiment. C'est d'ailleurs un film que je recommande à tous.
Une musique peut être géniale, bien construite et innovante, mais souvent ces dernières sont sèches, sans lien direct avec les sentiments, ici on n'a qu'à penser qu'à l'oeuvre de Richard D James. Sans rien n'enlever à RDJ, BoC réussit à faire ce que peu de compositeurs font, lier la musique pure à une émotion. À mon sens, cet album, qualitativement différent des autres (ils le sont tous en fait) réussit encore une fois ce tour de force de nous faire faire un voyage intérieur au centre de ces sentiments qu'on ne visite jamais.