Tommy
7.4
Tommy

Album de The Who (1969)

Tommy peut tout de suite postuler pour le titre de l'album le plus inégal jamais enregistré. Sur la totalité de l'album je crois que je couperais bien un bon 40% si j'en avais le pouvoir. Parce que entre les interludes assez stupides (encore, c'est ce qui dure le moins longtemps, donc le plus facilement supportable), l'instrumental de 10 minutes qui parle un peu pour ne rien dire, les chansons d'Entwistle dans sa plus mauvaise forme ("Fiddle about", "Cousin Kevin", C'est quoi ça ? Pas le même qui a écrit "Boris The Spider" au moins !?) et puis également celle qu'on découvre en écrivant la critique tellement elles étaient peu marquantes, (t'ain "Sensation", "Welcome" ? Jamais entendu parlé !) il y a vraiment de quoi faire.
Et puis entre tout ça, des titres absolument GENIAUX ! Et je ne parle pas des paroles, du concept d'opéra rock, j'ai déjà donné mon avis là-dessus sur la fiche du film. Au niveau simplement musical, l'album regorge de riff, de mélodies absolument magnifiques. L'ouverture de l'album pourrait bien être mon morceau préféré de ce point de vue, car balançant en à peine 5 minutes sûrement les meilleures idées musicales de l'album sans jamais perdre en cohérence. Bien que la petite intro avec les cors puisse nous amener à nous poser la très pertinente question : "Putain, mais c'est quoi cette grosse blague ?", il faut passer par dessus ça, eh, il y a Pete Townshend dans le groupe, c'est donc très très sérieux et même les interludes stupides doivent avoir une signification symbolique mystique. Se moquer serait blasphémer.
Mais à part l'ouverture, je pourrais vous parler de la descente d'accords déchainée de Pinball Wizard, des riffs simples et efficaces de l'instrumental Sparks ou de "I'm Free", des "ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah" de "Christmas" et de bien d'autres choses. Mais le mieux est de retourner écouter l'album.
Même si comme à l'habitude avec les Who, l'interprétation live est généralement bien plus dévastatrice et marquante que le studio (Je n'ai remarqué le potentiel d'Amazing Jouney qu'après écoute du Live At Leeds, c'est dire.), que Tommy est parsemé de beaucoup de moments passables et que quand je veux quelque chose de plus consistant, je vais généralement plus vers Quadrophenia, l'écoute de l'album fait toujours du bien.
Un petit 8, allez !
Erw
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Bonjour, je suis un album, je fais n'importe quoi, et je t'emmerde.

Créée

le 21 déc. 2011

Critique lue 756 fois

4 j'aime

5 commentaires

Erw

Écrit par

Critique lue 756 fois

4
5

D'autres avis sur Tommy

Tommy
OrangeApple
9

Tommy Sans-Mission

Quel que soit l’intérêt qu’on puisse trouver à diriger sa machine à voyager dans le temps vers des groupes explicablement oubliés et à d’autres méconnus qui auraient pu le rester, ne boudons pas pour...

le 1 avr. 2017

14 j'aime

8

Tommy
Alligator
10

Critique de Tommy par Alligator

Grand opéra rock, fabuleuses sonorités, histoire psychédélique légère et angoissante à la fois. Les harmoniums cotoient les batteries, le son y est grand, vaste. J'adore. Album orgiaque d'une...

le 30 déc. 2012

8 j'aime

2

Tommy
QueenyHarvey
10

"Tommy can you hear me ?"

"Tommy" est sans doute l'un des concept albums les plus barrés du XXe siècle. Sortie du cerveau au bon sens discutable du guitariste Pete Townshend, l'histoire est celle de Tommy (sans dec'), petit...

le 17 mars 2012

8 j'aime

Du même critique

Master of Puppets
Erw
5

Critique de Master of Puppets par Erw

Pendant longtemps je crois, j'ai essayé de cacher ma véritable nature. Je ne voulais pas vraiment admettre quelque chose qui semblait contre-nature, vous savez. Je me suis fui, sûrement à cause de...

Par

le 9 août 2013

38 j'aime

36

F♯ A♯ ∞
Erw
7

Habiles charmeurs

Ce fut mon premier contact avec le groupe. Godspeed You! Black Emperor est devenu en quelque sorte les Pink Floyd des hipsters. Voilà les messies, les artistes contemplatifs au sublime son qu'il est...

Par

le 31 mars 2013

32 j'aime

8

The Psychedelic Sounds of the 13th Floor Elevators
Erw
8

Critique de The Psychedelic Sounds of the 13th Floor Elevators par Erw

1966, le psychédélisme s'assume pleinement. Les Beatles sortent Tomorrow Never Knows, les Byrds enregistrent Eigh Miles High et au milieu de tout cela, une petite bande de drogués prenant très au...

Par

le 8 mai 2012

28 j'aime

1