Taper sur un disque ou un groupe, faut avouer que c'est toujours aussi défoulant que facile…
Et puis, bien planqué derrière l'anonymat du web, on peut ajouter que ça devient carrément dégueulasse de s'en prendre gratuitement à une bande de faux ados gesticulant de façon assez inoffensive d'ailleurs.

La voilà donc la révolte musicale française de l'an de grâce 2014, eh ben on est bien barré tiens…

Commençons par l'image, puisque c'est apparemment l'argument commercial N°1 du groupe ( non, me dites pas que c'est leur musique, j'y croirai pas )
Là où Dyonisos a réussi le tour de force de faire avaler à son public un plagiat intégral de l'univers Burton, Shaka Ponk réussit à fourguer son adaptation de l'univers Gorillaz, c'est à dire la même chose mais en moisi.

Ça n'est d'ailleurs pas le seul point commun entre ces tristes groupes, puisqu'on est bien obligé de causer musique à un moment donné. Quand faut y aller…

Que dire des mélodies sinon qu'elles brillent par leur absence ?
Que dire des paroles sinon qu'on croyait déjà avoir touché le fond avec Superbus, mais non, il y a encore du vide en-dessous ( Aï ouanna guette friiii !! ) ?
Que penser du son, des arrangements, de cet insupportable vomi sans queue ni tête et qui tente pitoyablement de s'habiller d'une irrévérence punk de chez Carrefour ?

Impossible d'identifier deux accords successifs qu'on aurait mis dans le bon sens, en soi, c'est également un petit exploit de réussir à éviter aussi scrupuleusement tout ce qui pourrait faire penser à une chanson écrite.
( Normalement, même en enchaînant des accords au hasard, la probabilité d'écrire une chanson correcte n'est pas nulle…)

Restent des poses, des looks et des regards en biais, le tout accompagné de déclarations piochées dans le dico du marketing 1999 ( " on représente l'anarchie artistique…")

L'anarchie Rock'n'roll saluée par l'Ordre des arts et des lettres, ça serait drôle si ça donnait pas envie de pleurer.

Shaka Ponk nous prouve, s'il en était encore besoin, la terrible pertinence de cette phrase de Lennon, plus que jamais d'actualité :

"Le rock français, c'est comme le vin anglais "

Ah, ça défoule...
Winslow_Leach
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le 18 avr. 2014

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Winslow_Leach

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