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Le décollage de Star Man

Avis sur The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the...

Avatar RolandCaduf
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« The rise and the fall… » est ce qu’on appelle un album concept : une suite de chansons qui se tiennent à peu près toutes autour d’un fil conducteur . Dans notre cas et littéralement, la montée et la descente de Ziggy Poussièredétoile et de ses Araignées martienne. Ziggy étant une rock-star (tiens-tiens) et les Araignées son groupe.

Mis à part ça, la signification précise des paroles des chansons échappe encore de nos jours à l’ensemble des analystes ; David Bowie écrit sous forme d’images, d’impressions, de sensations ; des bouts de phrases qui valent plus pour leur son et leur couleur que pour leur sens précis.
On pourra qualifier l’ensemble de tragédie rock sur fond d’apocalypse (thème récurrent chez Bowie). « Five years » : c’était selon lui le temps qu’il nous restait à vivre à l’époque. La date fatidique sera ensuite repoussée à « 1984 » dans l’album « Diamond Dogs », puis il abandonnera ses macabres prédictions, sûrement par crainte d’un potentiel troisième échec).

Par ailleurs, la notion de concept déborde même sur tout un univers où Bowie se confond avec Ziggy, personnage androgyne, complètement fabriqué, des cheveux oranges aux platform shoes, du maquillage outrancier aux vêtements à paillettes ; caricature du star system, de la rock star bouffée par son public (le tragique destin de Vince Taylor aurait servi de modèle), nourri de Marc Bolan et d’Alice Cooper, notre drôle de Zig’ s’installe par la force sur le trône très convoité de roi du glam’rock.
Comble du tragique : David Bowie tombera lui-même dans le piège qu’il avait décrit, sur scène et dans la vie, au point de devoir saborder (sur scène, à Londres, le 3 juillet 73) son personnage et son groupe pour en sortir .

Ce groupe, emmené par Mick Ronson , qui atteint la perfection du rock : un son qui claque nerveusement, rapide, riche ; le fabuleux jeu de basse de Trevor Bolder et la précision de la batterie, tout en cymbales, de Woody Woodmansey imposent un rythme et une ambiance à couper le souffle.
Et c’est presque avec soulagement, comme à la fin d’un tour de grand huit, qu’on pleure sur la poignante issue fatale du héros déchu, abandonné de tous, qui se rock’n’roll suicide devant nos yeux ébahis.

Systématiquement catalogué comme l’un des plus grands albums de tous les temps, « Ziggy Stardust… » est sûrement, en tous cas et qu’on le veuille ou non, l’œuvre maîtresse qui a happé la majorité des fans de David Bowie avant de les canaliser vers la multitude d’autres sources de bonheur qui irradient la majorité de son œuvre.

Si vous en êtes toujours vierge, il est grand temps de prendre un ticket .

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