Spiral Out

Laissez-moi vous conter une histoire.

Avant, le petit poisson (c'est moi, j'aime beaucoup parler de moi comme ça c'est rigolo) n'aimait pas ce qui ne chatouillait pas ses oreilles avec des sons qui le rassurait. Il avait déjà du mal avec Hyper Music le pauvre. Et un jour, une personne qui était à l'époque assez mal intentionnée lui conseille d'écouter Nine Inch Nails, et plus particulièrement The Downward Spiral. Il est donc tout guilleret quand il lance l'album. Beaucoup moins quand 1 minute après, il stoppe l'expérience, horrifié par la violence de Mr. Self Destruct.

Ce n'est que plusieurs mois plus tard après avoir apprivoisé les forces obscures qui lui permettraient de venir à bout du boss final, que le petit poisson revint à la charge. Et il tint bon durant 4 minutes 30, aussi violent et intense que ce fut. Et il fut heureux d'avoir tenu, car la suite ne l'a jamais déçu. Il fut heureux car il avait passé une épreuve et depuis il peut écouter Converge sans sourciller, parce qu'il a vu pire.

Fin de l'histoire.

Album relevant du plaisir masochiste de recevoir toute la misère d'un homme et peut-être du monde sur ses épaules pendant plus d'une heure, The Downward Spiral est l'expérience musicale la plus enrichissante que j'ai eu, celle qui m'a ouvert l'esprit sur ce que la musique est et sur ce qu'elle peut véhiculer et sur la forme qu'elle peut prendre. Elle n'a pas à prendre l'auditeur en compte, elle n'a pas à contenter qui que ce soit.

The Downward Spiral ne contente personne, personne n'est heureux d'écouter The Downward Spiral, personne ne voulait vraiment que Trent Reznor vive ce qu'il a vécu, mais moi je suis heureux que tout ceci lui soit arrivé pour qu'un jour j'écrive une critique qui n'en est pas une sur un album qui n'en est pas un.