On m'a souvent décrire cet opus des Beatles comme l'un des plus grands albums de l'Histoire (voir même souvent le plus grand) inutile de vous dire que ma première écoute était assez faussée. L'histoire commence il y a quelques années ou mon intérêt pour "le groupe le plus connu du monde" grandissait. Prenant leur discographie du début jusqu'à la fin inutile de vous dire que mon coeur était déjà conquit arrivé à Beatles for Sale (oui les 2 premiers albums sont "timides" à mon sens).

Une fois terminé Revolver (énorme) je m'embarque dans une aventure hors du commun : Sgt Pepper's Lonely Hearts Club Band et la pression qui l'accompagne. J'ai mis beaucoup de temps à apprivoiser ce concept musical. Je me souviens de ma déception lors de "ma 1ère" fois. Trop bizarre, moins de tubes grand public. C'était donc assez compliqué pour moi qui était à la recherche de titre passe partout.

Lors de cette 1ère seul "Getting Better" (morceau le plus "classique" de l'album) m'avait accroché avec sa guitare bien pensée. Ce morceau m'a réellement sauvé de ce qui aurait pu être ma plus grande erreur de jeune novice découvrant la musique. Je revenais de temps en temps dessus avec l'espoir que le reste de l'album s'éclairerai sous le coup de nombreuses écoutes. Et j'ai bien fait.

Je ne pense pas qu'on puisse aimer Sgt Pepper's dès la 1ère écoute avec ses morceaux très concept (et souvent éloigné de la discographie du groupe). Au fil des écoutes on redécouvre des sons qu'on avait pas entendu à la 1ère fois alors les paroles soudain se mettent à sonner encore mieux. La nostalgie passée par là on apprécie chaque écoute du morceau titre en se demande qu'est ce que serait les Beatles en 2013.

Le plus frappant dans cet album c'est la complicité vocale du duo Lennon/McCartney (encore une fois le morceau titre est un exemple parfait) mais aussi l'incroyable créativité du groupe qui à cette époque définit la technologie en poussant leur son vers de nouvelle contrée.

J'aime beaucoup l'esprit de "When I'm Sixty-Four" qui s'écoute sans fin ainsi que le finish sublime : A Day in the Life et son envolée. Un peu à la manière de Dark Side of the Moon chacun des morceaux a était fait pour être écoutés dans son écrin et non à part. Pris à part des morceaux comme "Within You Without You" ou encore "Fixing a Hole" paraissent d'un coup moins savoureux.

Inutile de parler des mélodies. C'est du parfait du 1er morceau au dernier. Saluons le travail incroyable qu'a fourni George Martin pour la production. L'influence qu'a pu avoir cet album sur la musique d'aujourd'hui est la plus belle des preuves de sa qualité sans équivalent. La réponse à Pet Sounds sera le seul album "non grand public" du groupe et paradoxalement leur plus grand succès commercial : 13,1 millions de copie vendues. Chapeau.

Difficile d'accès (son seul défaut) mais une fois trouvé les clefs cet opus devient un compagnon fidèle.


(Pour comprendre certains commentaires, notamment le 1er, j'ai revu ma critique. Précédemment je disais vraiment pas du bien de Within You Without You et son côté indien. J'ai appris à l'apprivoiser)
mtf
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le 21 mai 2012

Modifiée

le 27 mai 2013

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