Pitfalls, ou l'achèvement de la mue de Leprous

2 ans après le très bon Malina, Leprous sort son nouvel album, Pitfalls. Préalablement teasé par les 3 singles que sont Below, Alleviate et Distant Bells, le contenu de l'album semblait clair : les norvégiens nous ont concocté un album beaucoup plus pop et aérien.

Il est loin le temps des cris poussés par Einar, des riffs rageurs et des breaks de batterie incroyables. Est-ce pour autant l'album est mauvais ? Certainement pas. Ce disque apparaît comme l'aboutissement d'un changement de style entamé depuis Coal et nettement plus présent sur Malina, à savoir un glissement vers la pop. J'en entends déjà certains crier au scandale "Quoi de la pop ? Par un groupe de Metal ? Oh mon dieu mais quelle hérésie !". Mais pop n'est pas synonyme de médiocrité... Les morceaux sont beaucoup plus calmes, plus envoûtant. Il faut dire que la voix incroyable du chanteur est au centre de tous les titres. C'est d'ailleurs le seul point négatif à mon sens : les instruments paraissent effacés parfois, comme s'ils n'étaient là que pour meubler. La batterie a une sonorité plus électro (ce qui peut se comprendre puisque Balard officie aussi en tant que DJ en dehors de Leprous) ; elle aura néanmoins son moment de gloire dans The Sky is Red. À noter que les détenteurs de l'édition digipack auront droit à une reprise de Angel, du groupe Massive Attack pour clôturer l'album.

En conclusion, un disque plus abordable que ses prédécesseurs pour un public "mainstream" mais qui nécessitera peut-être une ouverture d'esprit pour les métalleux ou fans de la première heure.