Un chef d’oeuvre ?

Leland Wayne s’est toujours investi dans son art avant autre chose. Avec cet album surpise, NAHWC, le producteur nous offre un spectacle de maîtrise rarement atteint dans son milieu.

Plus en détail :

L’introduction fait honneur à Gucci Mane, ce qui suit nous présente le trio Travis Scott/21 Savage/Metro Boomin en action. Et ces trois-là jonglent avec l’instrumentale tout au long de l’album. C’est un délice.
Honnêtement, pouvoir écouter tout l’album en une fois est un cadeau.

Loin d’être prétentieux, le producteur nous envoie une quantité d’énergie et de nouveauté impressionnante.

Dreamcatcher est une petite surprise agréable,

Space Cadet fait la part belle à un Gunna sur ses lauriers,

10 Freaky Girls est puissante, 21 maîtrise de A à Z. (mention spéciale pour le refrain !)

Up to Something est très intéressante : on jurerait entendre un son tout droit sorti de début 2015; on apprécie, mais on se rend surtout compte de la progression du producteur et de Young Thug jusqu’à aujourd’hui.

Only 1 arrive au bon moment, au bon endroit. Travis Scott s’exprime vraiment, il est lent et planant. On en redemande.

Lesbian commence de la meilleure manière qui soit. Ça a d’ailleurs réveillé Gunna. L’instru éclate. Young Thug est obligatoire sur celle-ci, l’alchimie frôle la perfection sur ce titre. Enfin, l’outro est d’or.

Borrowed Love marque comme le début d’une deuxième partie dans Not All Heroes Wear Capes. Swae Lee fait voyager en douceur avec sa voix. WizKid, par contre, déçoit un peu.

Only You Commence avec WizKid, qu’on ne reconnait pas de la chanson précédente, et c’est tant mieux. On a pas vraiment le temps de comprendre ce qui se passe, mais Offset arrive et gère sa partie à différents tempos, on l’attendait !
Personnellement, j’ai l’impression que ce titre est trop distant du reste, on dirait un exercice de LatinoTrap à rendre pour lundi prochain.

No More commence avec Travis Scott, on dirait que Metro s’est repris avec une jolie mélodie, et le couplet de Kodak Black est assez désagréable sur ce morceau. 21 Savage , encore lui, apporte beaucoup à la chanson ! L’outro est assez neuve pour l’album, et fait une bonne clôture.

No Complaints débarque, et on comprend ou l’on est. Ça y est. Metro Boomin a évolué. Ce titre est l’ouverture ultime pour terminer l’album.
Dans No Complaints, Offset écrase, Metro Boomin donne des coups assommants, et Drake ajoute du Drake au spectacle : c’est puissant, crédible, et entraînant.

Pour clore cette critique de Not All Heroes Wear Capes,
Metro Boomin apporte une magnifique pierre à l’édifice qu’est le rap américain des 10 dernières années. Son album est empreint de nouvelles inspirations, de drumlines toujours explosives, et d’artistes variés et puissants.
Malgré quelques titres surprenants, (mais est-ce qu’on ne recherchait pas la surprise en écoutant cet album?) l’album est finalement le produit du savoir-faire, de l’intuition et d’une touche du génie de Metro Boomin.

À ne cacher sous aucun prétexte, à faire découvrir dès que possible, et à mettre à fond dans sa voiture.

SpaghettiConRagu
9

Créée

le 10 nov. 2018

Critique lue 537 fois

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Ambroise Carle

Écrit par

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