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La mélancolie et la tristesse infinie ne font pas tout...

Avis sur Mellon Collie and the Infinite Sadness

Avatar Seijitsu
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Bien sûr que les Smashing Pumpkins sont un des plus grands groupes rock des 90s. Évidemment que Billy Corgan fut un compositeur de génie avant d’être un chauve imbuvable dans les années 2000. Bien entendu que Mellon Collie est parfait et mérite son titre de plus grand double album des 90s ainsi que… HIN HIN. Oups, désolé, mais cette dernière affirmation est fausse.

S’attaquer à Mellon Collie and the Infinite Sadness c’est se préparer à dézinguer le The Wall des 90s. Une comparaison qui n’est même pas de moi (car de Billy Corgan), mais Dieu merci, ce disque n’a absolument rien à voir avec le double indigeste de Pink Floyd. Mellon Collie est déjà un album de chansons et pas une suite de bruitages entrecoupés de quelques morceaux. L’autre grande différence, c’est qu’on a ici un chanteur original au lieu d’un geignard bâtissant un disque sur une histoire absurde de mur et d'une autre brique s’imbriquant dans le mur, mais qui finit par s’écrouler. Non il n’y a aucun rapport avec le mur de Berlin, le disque étant sorti bien trop tôt bande de nullards en histoire !

Si Mellon Collie est bon contrairement à la purée de The Wall, il est malheureusement terriblement frustrant, car souffrant du classique syndrome du double album. Il aurait été réduit à un seul disque, on aurait eu droit à un chef d’œuvre. Mieux que cela, Billy Corgan aurait viré les chansons les plus faibles pour les remplacer par les meilleures face-B de cette période (toutes regroupées sur The Aeroplane Flies High), on serait devant un double album génial (chose plus rare).

Tout cela ne restera qu’un fantasme. Car si les citrouilles écrasées s’en sortent à merveille dans un rock puissant lorgnant sur le metal (« Zero ») ou le noise rock (« Tales Of A Scorched Earth »), ils ont nettement plus de mal à mettre en avant leur facette mélancolique sur les titres dream pop et folk (« Take Me Down », « Thirty-three » et « Lily » pour ne citer que les pires). Si certaines réussites surnagent, elles sont malheureusement en minorité par rapport aux titres les plus rock ou progressif (« 1979 » et « By Starlight », pour n’évoquer que les meilleures).

Mais attention hein, les Smashing Pumpkins sont quand même grandioses. Il est juste bien plus évident de le constater sur les deux albums entourant ce chouette double aussi surestimé qu'apprécié.

Chronique consultable sur Forces Parallèles.

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