Mauvais propos, bon album

Pour sortir Magna Carta Holy Grail, Jay-Z utilise une collaboration avec Samsung: le premier million d'utilisateurs à télécharger une de leur application a eu accès gratuitement à l'album. Billboard a bien sûr refusé de compter cela dans les charts mais cela en dit long sur les intentions de Jay-Z quant à ce projet.

On ressent totalement le fait que Jay-Z sort de sa collaboration avec Kanye West sur Watch The Throne, car il s’imprègne une fois de plus de l'esthétique de l'opulence extrême. On sent le rappeur faire des coups de CEO bien plus que des coups de rappeurs à chaque instant en abordant sa nouvelle passion des œuvres d'art. Cet album est malheureusement empreint d'un certain mauvais goût dans son propos quand on le compare avec un 4:44 bien plus élégant. Pour ne pas aider, on a un Timbaland sous stéroïdes qui produit la quasi totalité de l'album. On aimerait donc ne pas l'aimer, mais Magna Carta Holy Grail, malgré ses moments d'égarement, est un projet diablement divertissant avec un Jay-Z qui a toujours un sens de la formule même si quelques morceaux sont à jeter car assez grossiers dans leur exécution.

Finalement, ce n'est pas forcément le Jay-Z qu'on aime, mais force est de reconnaître que Magna Carta Holy Grail n'est pas un mauvais album.