Encore du frais avec cet inédit de Pharoah Sanders, pochette gatefold, carton dur et concert enregistré à Paris en 1975 au Grand Auditorium du Studio 104 de la Maison de Radio France, première édition officielle avec remastérisassions des bandes d’origine. Du bon travail côté son, donc, mais pas de mp3 fourni. Les photos de la pochette intérieure sont inédites et augmentées d’un texte documenté.


C’était un temps où Paris et la France avaient encore un rôle de tout premier plan et une influence importante sur la planète jazz, depuis ce temps révolu, ne reste que les nombreux festivals d’été qui enchantent le public et nourrissent encore les musiciens...


Joint dans la documentation écrite ce que déclarait André Francis pour présenter les musiciens avant leur arrivée sur la scène : « Voici le quartet de Pharoah Sanders, avec Danny Mixon au piano et à l’orgue, Calvin Hill à la contrebasse et Greg Bandy à la batterie. Cette formation dans un chant d’amour œcuménique hérité de la dernière période coltranienne, mais mis en scène par Pharoah Sanders avec une emphase spectaculaire qui, lorsque l’on voit le spectacle risque de le faire ressembler à une fête de music-hall de patronage ».


Bon, André Francis a présidé de nombreuses années à la diffusion du jazz sur les ondes de Radio France, sa vision était souvent partiale et réactionnaire, il avait du mal avec le free, mais il a eu l’intelligence de ne jamais insulter l’avenir et de programmer toutes les musiques, même s’il égratignait volontiers d’un commentaire saignant ce qu’il n’aimait pas. Il a su également faire évoluer ses goûts, ce qui est bien. Il a gardé inexplicablement pendant très longtemps une dent contre Archie Shepp, ce qui peut sembler étonnant, celui-ci ayant toujours gardé des racines blues très présentes dans sa musique. Il faut comprendre qu’avant le net, le rôle des radios dans la diffusion du jazz était primordial, ce qui nous vaut ce genre d’album par ailleurs, venus de France ou même, parfois, d’Italie.


Sans surprise on retrouve « Love is Here », « The Creator Has a Master Plan » et « Love is Everywhere » qui clôture de façon épique cet album qui réjouira les amateurs du Pharaon.


Un album qui complète parfaitement les albums officiels de Pharoah Sanders.

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le 7 nov. 2022

Modifiée

le 7 nov. 2022

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