Contexte: Dans LE festival, Jimi Hendrix est passé en dernier car toutes les stars ont refusé de jouer après lui.
Il était la star la mieux payée du moment.
Il démarre vers huit heures du matin, devant une foule restreinte après trois jours de concerts, et il tiendra deux heures et demi.


Un enregistrement miraculé? Toujours selon la légende, seule une partie de la bande son et film est disponible, et une partie du concert serait donc manquante. Ce qui explique que l'album et la vidéo soit-disant complets ne soient sorti qu'en 1999, trente ans après le spectacle! Les versions précédentes (1994 etc.) avaient de nombreux morceaux manquants. Mais Eddie Kramer, le génie ingénieur du son de ses albums et notamment d'Electric Ladyland, est à Woodstock, et il enregistre donc le concert de Jimi avec une qualité de son que je trouve extraordinaire au vu des circonstances pour le moins difficiles. Écoutez Voodoo Child si vous avez un doute sur le son!


La musique elle-même: (comment puis-je écrire une 'critique' de cette musique? c'est mission impossible! et comment être à la hauteur? c'est exclu!). Dans ce film et cet album live, il y a une partie du début avec un Hendrix qui est pleinement concentré, mais qui cherche un peu ses nouveaux musiciens pas vraiment à la hauteur, dont certains, selon Wikipedia, ont été 'sortis-filtrés'. Puis, dans un deuxième temps, il se re-concentre, se lâche à fond, et ça devient incroyablement créatif dans l'instant, un mix d'improvisations, de choses connues, et d'adaptations transformées de ses morceaux précédents.
Tout le monde considère sa version de l'hymne national américain comme le point fort de Woodstock, qui lui même est considéré le moment créateur de tous les festivals.
Pour moi la seconde partie de son concert est en entier un miracle de plaisir auditif renouvelé des centaines de fois depuis sa sortie en 1999; avec une période de jeu ininterrompu: au début, un Voodoo Child énormissime, the Star Spangled Banner devenu un classique, un Purple Haze clair et virtuose, une improvisation appelée bizarrement Woodstock Improvisation, qui est superbe avec des phrases montantes, et l'excellent Villanova Junction qui calme le jeu.
En final, Hey Joe clôt le spectacle, et voilà!


Le Style: Il y a tout Hendrix à Woodstock. Ses riffs et solos qui alternent; des moments virtuoses ultra rapides; des temps de concentration ou il déroule ses morceaux sans fioritures, et joue collectif, puis d'autres périodes où il part en pleine improvisation tout seul, en abandonnant totalement son groupe.


Verdict: Live at Woodstock, en 1969, serait donc la plus incroyable et meilleure performance qu'un musicien ait jamais accompli sur scène.

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le 14 août 2019

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cajole91

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