20 ans, pratiquement, que l'on attendait cela. Un bon album de Metallica.


Depuis le Black Album, rien de ce qui avait été produit par les Four Horsemen n'atteignait ce qualificatif. On pourrait évoquer le correct Garage Inc., les très moyens Load et Reload (qui de mon point de vue contiennent les titres les plus ennuyeux écrits par le groupe), l'étonnant St Anger ou encore le correct Death Magnetic, mais on était loin de tout ce qu'avait pu produire Metallica sur ses 5 premiers enregistrements.


Alors, après des années d'attente, on pouvait avoir peur. Surtout que cette attente était globalement incompréhensible (8 ans pour sortir un album ?), d'autant que le groupe continuait les tournées mondiales. La sortie du morceau "Lords of Summer" il y a quelques temps n'avait contenté personne. Et puis il y a eu ce fameux épisode de tous les riffs perdus par Kirk Hammett qui les avait "enregistrés sur son iPod". En somme, le fan de Metallica avait un peu l'impression de se faire prendre pour un jambon.


Et puis, il y'a eu les rumeurs, confirmées par la sortie du morceau Hardwired cet été. Un bon morceau, bien thrashy, qui renouait avec le passé de Metallica. Et là, on s'est dit : pourquoi pas ? Pourquoi Metallica, groupe décevant depuis si longtemps, ne pourraient-ils pas sortir un nouvel album culte ?


Cette impression a été confirmée par les sorties respectives des morceaux Atlas,Rise! et Moth Into The Flame durant les semaines qui suivirent. Retrouver un pied, une sensation oubliée depuis trop longtemps : attendre comme un gamin la sortie d'un album de Metallica.


Après une écoute plus approfondie, l'album est excellent. On aurait pu avoir peur, au vu du format, de se retrouver avec quelque chose de mou qui n'aurait pas tenu la distance. Ce n'est pas le cas. On oublie très rapidement que cet album dure plus de 80 minutes. On prend notre pied comme des gamins de 12 ans qui découvraient le groupe sur cassette à la fin des années 80. James est au top, il a retrouvé un chant furieux comme sur les premières galettes du groupe. Lars Ulrich, tant décrié pour ses talents de batteur, est également à fond sur la plupart des morceaux, que ceux-ci soient rapides ou plus lents. Les solos de Kirk viennent sublimer les morceaux qui durent presque tous plus de 5 minutes. Et puis, la basse, trop souvent oubliée lors du mixage des albums de Metallica, est enfin de retour comme un instrument à part entière et non plus un vague bruit de fond.


Bref, cet album est excellent. Une des grosses sorties de 2016, dans mon top 3 des albums de l'année ! A écouter de toute urgence !

BenG
8
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le 21 nov. 2016

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3 j'aime

Captain Rackham

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